Kinshasa, 25 mars 2025(ACP).- La nécessité de cimenter la cohésion nationale et de créer un gouvernement d’union nationale a été évoquée parmi les urgences en République démocratique du Congo (RDC), par le vice-président du Sénat, lors de sa présentation à la première journée des consultations politiques, lundi à Kinshasa, capitale congolaise.
« Nous, au niveau de l’AFDC et alliés, nous soutenons l’initiative du Chef de l’Etat qui est également dans notre vision. Parce que nous pensons que nous devons cimenter la cohésion nationale en ce moment critique que vit notre pays, agressé par le Rwanda. Nous avons besoin de tout le monde et le Chef de l’Etat a eu raison de tendre la main à tous, sans exclusion. Il reviendra à chacun d’assumer ses responsabilités », a déclaré Bahati Lukwebo, après échange avec le conseiller spécial du Chef de l’Etat, Eberande Korongele.
« Nous avons insisté sur la composition du gouvernement d’union nationale. Nous pensons que ça devrait être un gouvernement de combat. Parce que nous devons récupérer nos territoires. Le gouvernement doit bien sûr tenir compte de la représentation géopolitique. C’est-à-dire, de toutes les provinces. Et également, les grandes forces politiques et sociales du pays », a-t-il soutenu.
En plus du front militaire, la guerre d’agression doit aussi être menée sur le front social lié à la survie de la population. « Nous avons pensé qu’il faudra mener le combat sur deux fronts, le front militaire et le front social parce que tout en nous battant pour reconquérir les territoires occupés, nous devons aussi songer au front social qui concerne la survie de la population », a fait savoir Bahati Lukwebo.
Privilégier la cohésion nationale
Reçu à son tour par Eberande Korongele, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale et membre du présidium, a plaidé pour que la cohésion nationale soit privilégiée dans cette démarche politique. « Je remercie d’abord le conseiller spécial pour l’invitation, et à travers lui le Président de la République de m’avoir associé à ces consultations pour former un gouvernement d’union nationale. Nous avons échangé. Je lui ai dit clairement que le gouvernement d’union nationale devrait être l’aboutissement d’un processus. Commençons d’abord par la cohésion nationale. Retrouvons la paix ensemble et cherchons les acteurs qui sont à la mesure des défis du moment. Rassembler tous les Congolais pour la cohésion nationale puisque nous sommes en guerre. Deuxièmement : nous devons faire en sorte que l’objectif de la paix soit l’objectif numéro un pour recouvrer l’intégrité territoriale de notre pays, la souveraineté de notre pays et mettre fin à la guerre », a-t-il dit. « Je pensais qu’on peut y aller par étape: former un gouvernement de cohésion nationale et de paix en lui fixant comme mission précise à évoluer tous les trois mois. Et puis définir les piliers qui vont sous-tendre ce gouvernement d’union nationale très rapidement dans un processus fiable », a renchéri Vital Kamerhe.
Cette première journée des consultations programmées pour deux semaines a été marquée par le passage uniquement des leaders des partis politiques de l’Union sacrée de la nation (USN), famille politique du Chef de l’État. ACP/