RDC-République du Congo : parachever l’Accord-cadre de coopération transfrontalière pour juguler les litiges frontaliers

Kinshasa, 13 novembre 2024 (ACP).- Parachever l’Accord-cadre en matière de coopération transfrontalière en vue de juguler les litiges frontaliers et de nouer la coexistence pacifique entre les populations riveraines, une recommandation formulée mercredi à la clôture de la Commission technique mixte de la session ordinaire République démocratique du Congo et République du Congo.

«Je demande à la Commission technique mixte de parachever l’Accord-cadre en matière de coopération transfrontalière en vue de juguler les litiges frontaliers et de nouer la coexistence pacifique entre nos populations riveraines», a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité de la RDC.

Une Commission technique mixte en matière de frontières entre les deux pays avait été mise en place lors de cette 10ème session ordinaire de la Commission spéciale Défense et Sécurité, pour la démarcation de 15 Km dans la région de Manianga, dont le rapport de construction des bornes a été réceptionné au mois de septembre 2024 à Kinshasa.

«J’encourage donc la Commission de poursuivre cet élan avec la démarcation de 155 Km restants, constituant la première phase, car les deux gouvernements s’emploient à mobiliser les moyens substantiels», a poursuivi le vice-Premier ministre Shabani.

Il a, en outre, fait savoir que le rapport en sa possession indique que certaines résolutions datant de plus de neuf (9) ans ne sont toujours pas exécutées, telles que : l’organisation, dans les meilleurs délais, d’une mission conjointe de contrôle de l’effectivité de la délimitation et de la reconnaissance des îles/ilots, ainsi que la poursuite de l’opérationnalisation des points d’entrée officiels.

«Vu ce constat, je demande au secrétariat permanent Défense et sécurité de mon ministère, de convoquer, toutes affaires cessantes, tous les services impliqués dans l’exécution de cette recommandation et de me faire le rapport», a-t-il dit.

«Il nous faut, à présent, passer aux actions concrètes» (Zéphirin Mboulou)

«Il nous faut, à présent, passer à l’essentiel : il nous faut aller aux actions concrètes. Personne d’autre que nous-mêmes ne pourrait décider ou faire, à notre place, ce que nous sommes convenus de faire nous-mêmes pour nos deux pays», a déclaré pour sa part Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur de la République du Congo.

«Notre volonté politique commune devra se river sur les intérêts précis de nos peuples que nous avons le devoir de protéger», a-t-il insisté.

Pour lui, il s’agit là d’un engagement pris ensemble et partagé, car c’est de ces mêmes peuples qu’ils tiennent leur légitimité, et leur devoir envers ceux-ci est de le servir sans limites.

«Dans cette noble et généreuse ambition, dans ce devoir exaltant et passionnant, le gouvernement de la République du Congo fera œuvre utile avec celui de la République démocratique du Congo, afin de trouver des solutions à nos préoccupations, solutions qui soient à la hauteur de nos attentes», a renchéri Zéphirin Mboulou.

Les deux parties ont signé le rapport des experts reprenant les résolutions de la 10ème session ordinaire. La session s’est clôturée par l’échange des présents entres les parties.

Les travaux se sont déroulés du 11 au 13 novembre à Kinshasa, capitale de la RDC. Ils ont été ouverts par le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité de la RDC, Jacquemain Shabani, qui avait rappelé à l’ouverture que ces assises permettront aux Experts des deux pays d’échanger sur des questions d’intérêts communs et sur des stratégies communes de coopération à adopter afin de mieux relever les nombreux défis sécuritaires auxquels les deux Etats font face. ACP/C.L.

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