Kinshasa, 25 juin 2025 (ACP).- Le Président de la République démocratique du Congo a pris acte, le 19 juin, de la démission de Constant Mutamba, ministre d’État chargé de la Justice, en demandant à la Première ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la continuité des affaires de l’État dudit ministère, selon une correspondance consultée mercredi par l’ACP.
« Monsieur le ministre d’État, (…) le Président de la République m’a chargé d’accuser réception de votre lettre référencée (…). Y donnant suite, la Haute hiérarchie prend acte de votre démission de vos fonctions de ministre d’État de la Justice et demande à Madame la Première ministre, qui me lit en copie, de prendre des dispositions y liées pour assurer la continuité du service de l’État et le bon fonctionnement du ministère concerné », a-t-on lu dans la correspondance adressée à Constant Mutamba.
C’est depuis le 18 juin dernier que M. Mutamba a officiellement présenté sa démission de ses fonctions de ministre de la Justice au Président de la République. Dans cette correspondance adressée au Chef de l’Etat, il a mentionné les raisons de sa décision, dénonçant un complot politique orchestré, selon lui, à Kigali et impliquant certains compatriotes.
Pour le désormais ex-ministre de la Justice, « ce complot visant à freiner les réformes judiciaires et à désorganiser la réponse gouvernementale face à l’agression rwandaise, a été accompagné de graves menaces, incluant des tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique » à son encontre.
« Malheureusement, au moment où, tel votre soldat, engagé dans des poursuites contre des hauts responsables de l’AFC/M23, je suis surpris par un coup de poignard dans le dos, à travers un complot politique visiblement conçu à Kigali et exécuté par certains de nos compatriotes, visant à freiner cet élan de réformes et de patriotisme », avait-il déploré, avant de conclure : « Ce complot ne vise pas ma personne, mais cherche à désorganiser la riposte gouvernementale face à l’agression rwandaise et à bloquer toutes les réformes internes en cours ». ACP/C.L.