Kinshasa, 04 novembre 2024 (ACP).- L’appui financier que la Banque mondiale a résolu d’accorder à la réduction des risques liés aux inondations en République démocratique du Congo a été salué par le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité, à l’ouverture lundi de l’atelier sur l’identification et priorisation des investissements en faveur des villes affectées par les inondations.
« Je salue à sa juste valeur l’appui que la Banque mondiale a résolu d’accorder à la réduction des risques liés aux inondations que notre pays a connu du mois de février au mois d’avril 2024 et dont les effets ont touché dix-huit de nos vingt-six provinces », a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier de l’Interieur et sécurité.
Il a fait savoir que cet atelier pose les jalons de la matérialisation de l’accompagnement du gouvernement par l’un des partenaires, à savoir la Banque Mondiale, dans la gestion des risques de catastrophes, sous la coordination de son ministère, afin de réduire les chocs socio-économiques liés aux changements climatiques.
« Ces jalons consistent à sélectionner les villes d’intervention, identifier les projets à réaliser, et renforcer les capacités institutionnelles des différents acteurs de mise œuvre. Tout ceci sera possible grâce à l’appui financier de la Banque mondiale d’une valeur de 200 millions de dollars américains », a précisé Jacquemain Shabani. C
ette assistance financière, a-t-il dit, permettra de soutenir le relèvement après les dommages considérables causés aux infrastructures et les perturbations des moyens de subsistance provoquées par les inondations de 2023-2024.
« Cette enveloppe financera les deux composantes du projet, à savoir l’assistance technique pour renforcer les capacités de notre Gouvernement à gérer les risques liés aux catastrophes en général et au climat en particulier et à la réhabilitation des infrastructures essentielles dans certaines villes de notre pays », a expliqué le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité.
Selon le vice-Premier ministre de l’Intérieur, de manière spécifique, les opérations liées à ce projet renforceront les institutions pour une meilleure gestion des risques de catastrophes, par l’amélioration du système de gestion, des systèmes d’alerte précoce, de la connaissance du risque et d’une protection sociale adaptée.
En outre, a ajouté Me Shabani, Il concernera aussi à financer l’amélioration des infrastructures de réduction des risques d’inondation et d’érosion ; la réhabilitation des écoles qui peuvent contenir des zones désignées pour être utilisées en cas d’urgence ; et le financement d’autres investissements pour rendre les villes plus résilientes face aux effets du changement climatique.
« Ce qui justifie l’organisation de cet atelier technique sur l’identification, la priorisation géographique des investissements pour la gestion des risques de catastrophes en RDC, afin de vous permettre en tant que parties prenantes d’en comprendre la description, avant de participer activement à des discussions relatives à sa mise en œuvre », a-t-il renchéri.
Jacquemain Shabani a rappelé la signature de l’arrêté portant organisation et fonctionnement de la cellule permanente des alertes et des urgences chargée d’assurer la coordination et la gestion des catastrophes en attendant la nomination des animateurs par le Président de la République qui, à travers son leadership, le pays vient de se doter d’une Stratégie nationale des risques de catastrophes, outil par excellence de gestion.
« Cette stratégie articulée en quatre axes stratégiques propose 21 résultats qui sont déclinés en 17 activités prioritaires, lesquelles devront être réalisées durant les six prochaines années avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers. Les aspects de coordination, de prévention, de réponses et du relèvement communautaire durable ont été abordés à la grande satisfaction de tous », a indiqué le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité.
Au cours de cet atelier, les experts multisectoriels vont élaborer une stratégie de réduction du risque des catastrophes qui va mettre en place des mécanismes nationaux et locaux, pour la matérialisation de la gestion du risque de catastrophes qui, du reste, bénéficie du financement de la Banque mondiale. ACP/