Rentrée parlementaire : le  » Palais du peuple » sous un dynamisme nouveau  (Par Séraphin N’kiere et Célestin Lutete)

Kinshasa, 16 septembre 2024 (ACP).- Le lundi 16 septembre 2021, le Palais du peuple( Siège du Parlement de la République démocratique du Congo), vivra l’ouverture solennelle de la session ordinaire de septembre 2025, tant au Sénat qu’à  l’Assemblée nationale.

Constitutionnellement, il s’agit d’une session budgétaire consacrée à l’examen des prévisions des finances de l’Etat pour l’exercice 2024, qui ,selon le gouvernement , sont de l’ordre de plus de 49 milliards de francs congolais(Plus de 17 milliards de dollars américains).

En dehors de la loi des Finances publiques, les députés et sénateurs devront s’attarder sur divers problèmes d’actualité au cœur des débats de différents salons politiques du pays. 

 Aussi, ils devront  se pencher par ailleurs sur  les retombées  du dernier Forum Chine- Afrique, la situation sécuritaire du pays , notamment la question de l’état de siège décrété, il y a trois ans en 2021 au Nord-Kivu et en l’Ituri, sans oublier la province du Mai-Ndombe , avec l’insécurité persistante dans le territoire de Kwamouth.

Les députés et sénateurs qui reviennent des vacances parlementaires ont certainement recueilli les avis et considérations des populations congolaises qui attendent beaucoup de leurs élus légitimes.

A propos de l’agression rwandaise  qui impose la guerre dans l’Est du pays,depuis des décennies, des échos parvenus à l’ACP témoignent de l’inquiétude des Congolais. Le sénateur Célestin Vumabandi, doyen du Caucus des parlementaires du Nord-Kivu, l’a expliqué, intervenant sur une radio locale pendant ses vacances parlementaires.

Concernant la situation à Kwamouth, dans l’ouest, le sénateur Herman Mutima a déploré, pour sa part,  le calvaire vécu par des déplacés de ce territoire de Mai-Ndombe jusqu’à atteindre la périphérie de la capitale congolaise.

A Kinshasa, et dans les principales  agglomérations du pays, on signale l’accélération du phénomène des bandits urbains, appelés ‘’kuluna’’.

C’est dire qu’il  se pointe à  l’horizon des joutes au Palais de Lingwala, dans un dynamisme nouveau, et  la conduite des débats.

L’ Assemblée nationale a changé d’animateurs depuis, avec l’élection des membres de l’équipe Kamerhe, la page du président Mboso ayant été tournée.

Ancien président de cette chambre sous Joseph Kabila, l’élu du Sud-Kivu est armé de son expérience dans la gestion des dossiers délicats.

L’appel fait aux troupes rwandaises sans l’avis de l’Assemblée l’avait poussé à la démission en 2012.

Nouveau  leadership au Sénat 

Après l’élection du nouveau bureau à la chambre Haute, avec l’installation au perchoir, de Jean Michel Sama Lukonde, il est question également  d’un dynamisme et d’un sang nouveaux.

Ce, après Léon Kengo wa Dondo, qui avait donné de 2007 à 2019,une image forte de la chambre Haute du Parlement, allant jusqu’à calmer de vives tensions politiques et manifestations, au temps fort de la «  » transition mobutienne », aux lendemains de la « Conférence nationale souveraine » ‘(1991-1992).

Aujourd’hui,  le pays a besoin d’un sang nouveau incarné par l’ancien Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde.

Né le 4 Août 1977, à Paris, fils de Stéphane Lukonde Kyenge, une figure emblématique de la politique au Katanga, assassiné en 2001, cet Ingénieur de formation est, dit-on, baigné dans la politique depuis son jeune âge.

C’est en 2003 qu’il s’engage formellement en politique. Député national jusqu’en 2011, il entre au gouvernement central en 2013 , en qualité de ministre de la Jeunesse, Sports et Loisirs.

Il finira par démissionner de son poste pour défendre ses idéaux de bonne gouvernance et de respect de la  constitution, réagissant ainsi à la tentative de prolongation du mandat de l’ancien Président de la République.

 Après Léon Kengo wa Dondo, Jean Michel Sama  est le deuxième premier ministre depuis 1960 à diriger le Sénat, après un mandat à la Primature.

 » Objectif de ma carrière  politique, servir mon pays la RDC », avait-il lancé.

Par ailleurs, pour lier l’utile à l’agréable,  la

grande salle des banquets, la salle des congrès, celle des spectacles ainsi que les bureaux des deux chambres ont revêtu une nouvelle robe, du rafraîchissement des murs  à la climatisation.

A l’extérieur, toute la pelouse a été tondue, et le charroi automobile  renforcé.Signes extérieurs d’un dynamisme nouveau qui s’installe, l’objectif étant de rendre viable le temple congolais de la démocratie.

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