Kinshasa, 21 décembre 2021 (ACP).- La Cour militaire de Kinshasa/Gombe siégeant, lundi, en procédure de flagrance, a décidé pour la reprise ce mardi, du procès du meurtre d’Olivier Mpunga dans l’affaire opposant le ministère public et la partie civile aux prévenus commissaire supérieur principal Samuel Mopepe, commissaire supérieur principal Shongo Onawewe, commissaire principal Nzita Mananga, brigadier Diamasivi Mukoko et brigadier Tumba Wa Tumba, en présence de la ministre de la Justice Rose Mutombo. L’officier de police judiciaire, Samuel Mopepe, qui a verbalisé Olivier Mpunga a nié l’avoir torturé. Selon sa version des faits, le concerné se serait donné la mort par pendaison dans le cachot.
Je l’ai verbalisé lorsqu’on l’a amené aux environs de 22 heures. J’ai ensuite demandé de le placer à l’amigo pour continuer l’instruction le jour suivant et faire une descente sur terrain pour récupérer le véhicule qu’il avait vendu. Curieusement le matin, j’ai été informé par le chef de poste Ntumba que le prévenu qui était au cachot s’est tué par pendaison.
On ne l’a pas torturé », a-t-il réagi. De son côté, le commissaire Nzita a rapporté qu’Olivier Mpunga était poursuivi pour vol simple dans l’affaire du véhicule donné en gage. Il a affirmé également avoir découvert le corps à la suite de l’alerte donnée le lendemain matin par le chef de poste et brigadier Tumba Wa Tumba. L’infortuné a été découvert dans l’une des trois cellules de ce complexe policier.
D’après M. Nzita, tout laissait penser à une pendaison. La veille, Olivier Mpunga était acheminé à la police par le propriétaire de la voiture. Répondant aux questions des juges et autres parties au procès, le brigadier Mukoko, a fini par avoué que lui et ses chefs avaient donné des coups à Olivier Mpunga, question de le « grimacer » et lui faire cracher la vérité. « Quand on l’a amené à 22 heures, il fallait lui faire des grimaces pour lui faire parler. C’est comme ca qu’on lui a donné quelques gifles, des petites menaces. Comme on n’avait pas de menottes, on a pris son habit pour le maitriser en lui nouant les bras. Après, on m’a demandé de le placer au cachot. Le matin on est venus me dire qu’il s’est pendu. Je suis venu et j’ai vu ça », a-t-il rapporté. «J’ai été informé le matin, par le chef de poste Ntumba que le prévenu qui était au cachot s’est tué par pendaison. On ne l’a pas torturé », a-t-il réagi, avant d’avouer devant la Cour avoir reçu 100 USD des mains du plaignant qui lui a dit de partager 50 USD avec tous les policiers commis à la garde ce jour-là. Retransmise en direct sur la télévision nationale, l’audience a été suspendue. Elle reprendra ce mardi. 32 ans, l’infortuné a été retrouvé sans vie avec des traces de tortures sur corps. Il a été incarcéré dans le cadre de l’affaire d’une voiture d’un tiers donnée en gage, rappelle-t-on. ACP/