Rome, 20 juin 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC) prend part à la deuxième Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, organisée du 19 au 21 juin 2025 à Rome, en Italie sous le thème: «Renforcer la confiance et susciter l’espoir pour bâtir notre avenir commun».
«Cette conférence, organisée par l’Union interparlementaire (UIP) et le Parlement italien, en coopération avec l’organisation Religions for Peace, réunit des présidents de parlement et des parlementaires, aux côtés de représentants de religions, de convictions, de gouvernements, d’institutions compétentes des Nations Unies, d’organisations internationales, confessionnelles, de la Société civile et du monde universitaire, parmi lesquels une représentation de la RDC», a fait savoir Patient Batumike, consultant de l’ambassade de la RDC près le Saint-Siège.
Selon M. Batumike, lors de différents exposés de ces assisses, les participants vont appuyer leurs travaux sur les principales recommandations du Communiqué de Marrakech de 2023, ainsi que sur d’autres déclarations et priorités politiques de l’UIP dans l’esprit de l’année du Jubilé.
«Ils seront aussi appelés à déterminer des pistes d’action communes prospectives, pour promouvoir la paix et l’inclusion, ainsi que le respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme pour tous sans distinction», a-t-il dit.
Pour une politique inclusive favorisant le dialogue
Du haut de la tribune de cette assemblée, M. Roger Kabeya Tshimbundu, conseiller juridique du 1er vice-président du Sénat de la République démocratique du Congo a déclaré: «Nous, parlementaires, devons susciter l’espoir de nos engagés dans la mise en œuvre de politiques inclusives en vue de favoriser le dialogue et la tolérance par un système éducatif interculturel et interprofessionnel dès le bas âge, dans le but de prédisposer les générations futures au dialogue plutôt qu’aux conflits».
Et de rassurer: «ceci permet de jeter des bases d’une société où l’empathie et la solidarité constituent des modèles du progrès. Face à ce défi, il faut compter sur la République démocratique du Congo, dont la force réside dans la diplomatie pacifiste, dans sa grande capacité à dialoguer, à accueillir et à mettre ensemble sa diversité interconfessionnelle et interculturelle sans qu’un groupe ne minorise ni ne supplante l’autre».
«C’est la raison pour laquelle la RDC reste un Etat laïc, où aucune autorité religieuse n’est au-dessus des autres quel que soit son niveau d’influence sociale, et où la séparation entre les Eglises et l’Etat fait de ce dernier le garant de la liberté des religions et des cadres légaux et permanents du dialogue interconfessionnel pour une paix durable», a insisté Roger Kabeya Tshimbundu.
Il faut noter que cette deuxième conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel fait suite à celle qui a été organisée en juin 2023 à Marrakech au Maroc, avec comme thème «Collaborer pour notre avenir commun», et conclue par la publication du Communiqué de Marrakech, dans lequel les parlementaires affirmaient que «le dialogue interconfessionnel, fondé sur le soutien des libertés et des droits fondamentaux, est un outil essentiel pour promouvoir l’inclusion et la coexistence pacifique, et consacrer l’Etat de droit en appui aux efforts collectifs en vue d’une société meilleure».
ACP/ODM