Kinshasa, 6 mars 2025 (ACP).- La relance des processus diplomatiques et l’exécution de la résolution 2773 de l’Onu, autour du conflit République démocratique du Congo(RDC)-Rwanda, a été préconisée par le Président congolais, lors de son intervention par visioconférence, à une réunion de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a-t-on appris de la Présidence congolaise.
« Le Chef de l’État a préconisé la relance des processus diplomatiques (Luanda et Nairobi) , en vue de trouver une solution durable et juste à la crise sécuritaire et humanitaire qui sévit dans l’Est du pays, et la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré la Présidence, soulignant que le Chef de l’État a pris part à une réunion de la Troïka du Sommet de l’organe des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe. « Le Président Tshisekedi s’est dit engagé à la recherche de la paix et il a réitéré sa confiance en la facilitation de son homologue angolais, le Président João Manuel Lourenço dans le cadre du processus de Luanda », a renchéri la source.
À l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité a adopté, en date du 21 février dernier, une résolution qui « condamne fermement » l’offensive menée par le M23 dans l’Est de la RDC et les avancées qu’il réalise dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu avec le soutien de la Force de défense rwandaise. Présenté par la France, porte-plume sur le dossier congolais, le texte exige la cessation des hostilités, invite toutes les parties à conclure un cessez-le-feu et appelle au retrait immédiat du M23 et de ses alliés rwandais du territoire congolais.
Par la résolution 2773 (2025), le Conseil décide que le M23 doit se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, et démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire de la RDC. Lors de ces échanges à Kinshasa, avec différentes personnalités européennes sur la situation sécuritaire dans l’est du pays, Félix Tshisekedi a exprimé la position de son gouvernement qui reste favorable à une résolution de la crise par la voie diplomatique. Ce sont parmi eux, Johan Borgstam , représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, dernier à être reçu et David Lammy, secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, qui avaient été rassurés de la volonté du gouvernement de Kinshasa « à privilégier la voie diplomatique pour une paix durable », d’après la Présidence congolaise.
« C’est pourquoi il reste favorable à une résolution du conflit par le dialogue dans le seul cadre des processus de Luanda et Nairobi mixés », a-t-elle fait savoir. Quelques membres du gouvernement dont le vice-Premier ministre de la Défense et la ministre d’État des Affaires étrangères, ainsi que le directeur de cabinet du Chef de l’Etat ont assisté à cette intervention du Président Tshisekedi. ACP/