Kinshasa, 9 novembre 2022 (ACP).- Le président du Sénat, Modeste Bahati a appelé les dirigeants africains à faire des questions sanitaires des populations leur préoccupation, à l’ouverture, mardi à Kinshasa, du premier Salon tuniso-congolais sur la Santé. « Il est donc du devoir des décideurs politiques de se préoccuper des questions de santé de la population », a-t-il dit, qualifiant ce salon, organisé par la Coopération tunisienne, d’une opportunité salutaire, car celui-ci offre « un cadre de discussion, de collaboration et de partage entre les opérateurs, les décideurs ainsi que les experts sanitaires de nos deux pays, en vue de répondre efficacement aux problèmes de santé auxquels notre pays est confronté depuis plusieurs décennies ». Pour le président du Sénat, l’Afrique doit apprendre à compter sur le génie de ses enfants, leur ingéniosité, leur intelligence et leur talent, car, a-t-il soutenu, le continent recourt jusqu’à présent, à l’étranger pour chacun de ses problèmes. Le premier Salon tuniso-congolais sur la Santé, qui se tient du 08 au 10 novembre au Musée national du
Congo, se penche sur les industries pharmaceutiques, les dispositifs et équipements médicaux ainsi que les produits paramédicaux.
Pour une feuille de route garantissant la continuité des échanges
Par ailleurs, la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale (ETPS), Claudine Ndusi M’Kembe a émis le vœu de voir, à l’issue des travaux de ce salon, l’élaboration d’une feuille de route pour garantir la continuité des échanges afin d’amener les peuples tunisien et congolais à contribuer à l’atteinte de l’objectif d’élargissement d’une protection sociale adéquate à tous les Africains.
« Je salue cette initiative qui, d’une part, va permettre à nos experts d’échanger les expériences, et d’autre part, aux hommes d’affaires œuvrant dans le secteur de la santé de saisir les opportunités d’affaires avec comme objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité des services de soin de santé, un pilier majeur de la couverture santé universelle », a-t-elle dit.
De son côté, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Tunisie, Bouzekri Rmili, a fait savoir que son pays qui est un exportateur de compétences, y compris dans le domaine médical et paramédical est devenu un centre de tourisme médical, ces dernières années, grâce notamment à sa chirurgie neurologie, esthétique et ophtalmologique qui attirent plusieurs patients de l’extérieur.
« Le gouvernement congolais envisage de former 20.000 techniciens de santé supplémentaire et d’informatiser 3.400 centres de santé, en vue d’intégrer les différents outils de collecte des données pour permettre à nos deux pays de développer une coopération bilatérale », a révélé le diplomate tunisien. Une délégation des entreprises tunisiennes opérant dans le secteur de la santé prend part à ce salon pour des échanges gagnant-gagnant avec leurs pairs de la RDC. ACP/