Secteur du commerce : un mécanisme de contrôle pour cesser avec l’exploitation des Congolais (Président Tshisekedi)

Kinshasa,10 novembre 2024 (ACP).- Le ministre de l’Emploi a été chargé par le Chef de l’État d’initier urgemment, par ses services spécialisés, en association avec l’Inspection générale des finances, un mécanisme de contrôle régulier du traitement des Congolais employés dans les établissements des expatriés Indo-pakistanais, chinois, libanais en République démocratique du Congo, selon le compte-rendu du 21ème Conseil des ministres consulté dimanche par l’ACP.

 » Dans le souci de mettre fin à l’exploitation des employés Congolais par leurs employeurs expatriés, il a engagé le ministre de l’Emploi et Travail, par ses services spécialisés, en associant l’Inspection générale des Finances, à initier la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour décourager ces abus et faire respecter toute la règlementation de la RDC, en matière du travail et veiller à l’application des sanctions prévues », a-t-on lu dans le document.

D’après ce texte, le Président de la République a enregistré « plusieurs plaintes des compatriotes employés par des expatriés, particulièrement les Indo-pakistanais, les Chinois, les Libanais et autres à ce sujet.

« En effet, c’est presque chaque année que les employés Congolais des commerçants ci-haut identifiés réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et que, leur soit appliqué le nouveau barème de paie notamment dans le secteur du commerce », a déclaré le Président Félix Tshisekedi, cité dans le Compte-rendu, « Ces travailleurs sont payés sans aucun bulletin de paie et la plupart n’ont aucun contrat de travail, et assez souvent avec une absence de prise en charge médicale adéquate, ou encore très faiblement organisée », a-t-il soutenu.

Un rapport circonstancié est attendu à ce sujet d’ici fin décembre 2024. Les travailleurs des commerces des Indo-pakistanais, Chinois et Libanais avaient repris leur mouvement de grève le mercredi dernier, estimant que les négociations entamées avec leurs employeurs avec l’aide de différentes autorités n’avaient pas abouti, notamment avec l’autorité urbaine de Kinshasa.

Ils réclament l’application du SMIG au taux du jour et une amélioration de leurs conditions de travail. Aussitôt alerté, le ministre du Travail s’était rendu sur place et avait appelé les grévistes à reprendre le travail. Il s’était engagé à poursuivre les négociations avec leurs employeurs pour une solution probable d’ici la fin de ce mois de novembre. ACP/C.L.

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