Kinshasa, 01 octobre 2020 (ACP).- L’ex-Première dame de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, à peine amnistiée par le Président Alassane Ouattara, a, dans un entretien exclusif accordé jeudi à la presse internationale, indiqué que son mari Laurent Gbagbo a le droit de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Elle a estimé que la candidature du Président sortant est anticonstitutionnelle et que son époux, l’ancien Président Laurent Gbagbo qui est actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un procès en appel devant la CPI, a le droit de revenir dans son pays.
Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI), a laissé entendre que le Président sortant, Alassane Ouattara devrait retirer sa candidature.
Elle a affirmé soutenir les appels à la « désobéissance civile » lancés par l’opposition, ajoutant que les conditions pour une élection transparente ne sont pas réunies.
Selon elle, une véritable alliance de l’opposition s’est formée contre cette élection prévue le 31 octobre.
Le report de la présidentielle s’impose », a-t-elle assuré, en demandant également une réforme de la Commission électorale, du Conseil constitutionnel, un audit de la liste électorale et la libération des « prisonniers politiques ».
Par ailleurs, avant de remercier le Président Alassane Ouattara de l’avoir amnistiée en 2018, elle a estimé que ce dernier « met le pays en difficulté », menaçant la démocratie et l’État de droit dans son pays, car il « piétine la Constitution ».
S’il ne voulait pas briguer un troisième mandat, a-t-elle souligné, son parti aurait tout à fait pu trouver un candidat de substitution.
La condamnation de l’ancien Président Laurent Gbagbo à vingt ans de prison dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a été une décision politique, selon la deuxième vice-présidente du Front populaire ivoirien, qui accuse le pouvoir de ne pas vouloir que Laurent Gbagbo rentre. ACP/Fng/Zng/Awa/Nkv/Mni