Thaïlande: le Premier ministre destitué respecte la décision de la Cour constitutionnelle

Kinshasa, 14 août 2024 (ACP).- L’ancien Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin a dit mercredi respecter sa destitution prononcée par la Cour constitutionnelle dans une affaire d’éthique, a-t-on appris de source officielle citée par les médias internationaux. 

«Je respecte la décision. Je répète que, pendant presque un an à ce poste, j’ai fait de mon mieux pour diriger le pays avec honnêteté. Je suis triste d’être considéré comme un Premier ministre malhonnête», a déclaré Srettha Thavisin, ancien premier ministre thaïlandais.

Srettha Thavisin est accusé d’avoir violé des règles d’éthique fixées dans la Constitution en ayant nommé un ministre condamné en 2008 à une peine d’emprisonnement. Les juges thaïlandais ont décidé, à 5 votes contre 4, de mettre fin à ses fonctions.

Le vice-Premier ministre, Phumtham Wechayachai, prend les fonctions de Premier ministre par intérim, en attendant un vote à l’Assemblée nationale, qui pourrait intervenir dès vendredi.

La destitution du premier ministre intervient une semaine après la dissolution du principal parti d’opposition et le bannissement pour dix ans de son leader, Pita Limjaroenrat, prononcés par les mêmes juges. Cette décision avait marqué un recul des libertés démocratiques en Thaïlande, selon l’Organisation des nations unies, Washington et des groupes de défense des droits humains.

Par ailleurs, le promoteur immobilier entré en politique l’an dernier, Srettha Thavisin s’est engagé en faveur du mariage pour tous, adopté en juin dernier après des années de combat de la communauté LGBT.

Mais une majorité de Thaïlandais rejette sa politique, selon un sondage paru en juin. Ses projets de décriminalisation du cannabis et de distribution de 10.000 bahts (250 euros) à plus de 40 millions de Thaïlandais ont provoqué des remous dans le pays et au sein de sa coalition.

La coalition au pouvoir menée par le parti Pheu Thai (Parti pour les Thaïlandais), qui dispose d’une nette majorité au Parlement, devra lui trouver un successeur. Le nom de la fille de Thaksin Shinawatra –un ancien premier ministre revenu d’exil en août 2023–, Paetongtarn Shinawatra, est régulièrement cité pour prendre un jour le poste.

ACP/ODM

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