Kinshasa, 12 juillet 2022 (ACP).- La première réunion de la Commission mixte RDC-Rwanda, prévue pour le 12 juillet 2022, est reportée à la dernière semaine du mois de juillet, suite au décès le 8 juillet dernier, de l’ancien Chef d’Etat angolais, Eduardo dos Santos, indique un communiqué de la Présidence de la République parvenu mardi à l’ACP.
«Médiateur dans le processus de désescalade entre la RDC et le Rwanda, l’Angola prépare les funérailles nationales de son ancien Président de la République Dos Santos, un ami de la RDC qui l’a beaucoup aidée à la sauvegarde de son intégrité territoriale pendant plusieurs années», note le communiqué.
Le sommet tripartite de Luanda sur la sécurité dans l’Est de la RDC, qui a regroupé le 6 juillet dernier, à Luanda, les Chefs d’Etat de l’Angola, Joao Lourenço, de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagame, s’est soldé par l’élaboration d’une feuille de route en vue de mettre un terme aux violences orchestrées par le mouvement terroriste M23 dans la partie Est de la RDC.
Le vice-Premier ministre en charge des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, a, au cours d’un briefing organisé le 7 juillet dernier, par le ministère de la Communication et médias, Patrick Muyaya, précisé que la feuille de route de Luanda devrait conduire à la cessation immédiate des violences dans l’Est de la RDC et au retrait du M23 du territoire congolais.
Selon Christophe Lutundula, ladite feuille de route poursuit plusieurs objectifs assortis des actions et activités et un délai accordé aux acteurs pour exécuter ces activités.
Il s’agit notamment de la cessation immédiate des hostilités et le retrait immédiat du M23 des positions occupées conformément au communiqué final de Nairobi, de vaincre les FDLR qui sont à l’origine de tensions entre la RDC et le Rwanda et qui jouent un rôle important dans cette crise et de créer les conditions nécessaires pour le retour des réfugiés.
La feuille de route de Luanda prévoit aussi la réactivation de l’équipe conjointe de renseignements Rwanda-RDC et fixation des modalités pratiques de lutte contre les FDLR en coordination avec la présidence de la CIRGL et le processus de Nairobi ainsi que la convocation de la Commission conjointe qui se réunit alternativement.
En outre, les parties prenantes devraient promouvoir l’activité économique dans la région et assurer les contrôles rigoureux de l’exploitation minière ainsi que les activités liées aux ressources naturelles dans le respect de la souveraineté des Etats du protocole de CIRGL. Elles devraient aussi intensifier la lutte contre les exploitations illicites des ressources naturelles de la RDC par les groupes armés.
«Il ne s’agit pas de lever la mesure de suspension des accords de coopération et de partenariat avec le Rwanda», a précisé Christophe Lutundula.
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