Trois questions à Véronique  Ngongo, Commissaire de la CNDH chargée des PVH

Kinshasa, 4 mai 2023 (ACP).-  La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), précisément sa sous-commission permanente chargée des personnes vivant avec handicap (PVH) et autres vulnérables, a déjà démarré une série de tournées de prise de contact et de prospection dans les différentes structures évoluant dans l’encadrement et la prise en charge de ces catégories sociales, en vue d’un éventuel plaidoyer auprès du gouvernement. 

C’est, ce qu’a affirmé jeudi, au cours d’une interview avec l’ACP, Véronique Ngongo Furah, commissaire représentante des confessions religieuses au sein de la CNDH et avocate.

Pasteure protestante, elle  estime que les personnes à mobilité réduite constituent les premières solutions à leurs problèmes, ayant en eux des capacités physiques et intellectuelles qu’ils peuvent capitaliser, pour s’épanouir et contribuer au développement de la société.

Question 1 : En tant que représentante des confessions religieuses au sein de cette nouvelle équipe de la CNDH, comment cernez-vous votre rôle, pour que cette institution d’appui à la Démocratie travaille avec succès?

 Véronique Ngongo : « Je suis en effet l’une des représentants des confessions religieuses, mais je suis aussi juriste et avocate. Je pense que c’est en qualité de juriste que j’ai été désignée par ma composante. Mon rôle comme tel, est de promouvoir et de protéger les droits de l’homme en gardant l’éthique chrétienne intrinsèque que je tiens de ma  communauté. Je mets les connaissances que j’ai au service de l’institution, pour produire des meilleurs résultats ».

Question 2 : Qu’est-ce que votre organisation mène déjà comme action, dans le cadre du plaidoyer auprès de l’État en faveur des PVH et des vulnérables ?

Véronique Ngongo : « Pour ma sous-commission, pas au niveau de la CNDH de manière générale,  la priorité est accordée présentement à des tournées dans les différentes structures rattachées à ma thématique. Nous avons d’abord rencontré la ministre Déléguée chargée de personnes vivant avec handicap et autres vulnérables, nous comptons également rencontrer le ministre des Affaires sociales pour nous faciliter l’accès tout justement à toutes ces associations.

 Nous , nous sommes national, nous n’allons pas nous limiter à Kinshasa. Donc c’est vraiment, une action de grande envergure d’après nous, parce que nous devons vraiment entrer en contact avec toutes ces catégories des personnes. Donc pour ma sous -commission, pour le moment, c’est d’aller comprendre leurs vrais besoins, palper du doigt leurs conditions de vie. 

Nous devons savoir que notre  mission est  de pousser le gouvernement à l’action, à prendre compte dans sa politique, des problèmes socioéconomiques que rencontrent non seulement les personnes vivant avec handicap, mais aussi celles atteintes de l’albinisme ou du VIH/SIDA et autres vulnérables ».

Question 3 : En voyant notamment des personnes à mobilité réduite sillonner les rues de la capitale, pour quémander,  pensez-vous que la persistance de ce phénomène est un message d’alerte pour une solution de la part des pouvoirs publics et d’elles mêmes ?

Véronique Ngongo : « Il s’agit ici d’un problème qui ne date pas d’hier, C’est vieux comme le monde et la République démocratique du Congo n’est pas le seul pays au monde à le vivre. La responsabilité est partagée entre les pouvoirs publics et les personnes à mobilité réduite. Quelle type de solution il faut donner ? Je pense qu’il faut trouver des solutions durables. C’est à dire du côté du gouvernement, il faudrait opter pour une politique inclusive, qui prône l’égalité des chances à tous les niveaux. Ce, à travers l’accès à l’éducation, l’accès aux postes de décisions, l’accès à la justice ainsi que l’accès au minimum vital.

 Du côté des personnes à mobilité réduite, ce que je recommande c’est la prise de conscience. Que  ces personnes comprennent qu’elles valent mieux et que l’handicap ne leur empêche pas d’atteindre le sommet.

Ils ont des modèles. Car il y a des personnes à mobilité réduite qui ont marqué les mémoires et qui continuent à le faire. Nous prenons l’exemple aujourd’hui, au sein du gouvernement, de Me Irène Esambo, ministre et nous ici, au niveau de la CNDH, nous avons parmi les Commissaires membres, une personne à mobilité réduite, son excellence Jean Richard Tshibanda. Nous pouvons aussi citer Martin Ekanga, d’heureuse mémoire, le fondateur de l’ISIPA.

Bref,  si je veux lancer un message à toutes ces  personnes vivant avec handicap, je dirais que, elles mêmes sont les premières solutions aux problèmes qu’elles rencontrent ». qui doivent être inclusifs, transformateurs et moteurs de développement.

Après l’allocution du Président Dieudonné Kamuleta, il s’en est suivi le discours de Monsieur Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise, qui a, entre autre, remercié le Bureau Exécutif de la CJCA d’avoir honoré son pays par la tenue à Libreville de la 1ère rencontre des femmes juges. Il a  terminé son propos par déclarer ouverts les travaux de cette importante rencontre.

Il y a lieu de relever que  tout a commencé par le discours de bienvenue de Madame Marie-Madeleine Mborasuo, Présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, adressé aux différentes délégations. Dans son mot, elle n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la Cour constitutionnelle de la RDC pour son activisme dans les instances de la CJCA, puis à l’endroit du Président Dieudonné Kamuleta pour sa présence qui  honore les femmes en général et de la justice en particulier.

nts du Sankuru, termine l’accompagnement des établissements en auto-évaluation institutionnelle pour le pool du Grand-Kasaï avec cette résolution d’implanter rapidement les Cellules d’assurance-qualité pour les institutions qui sont en retard », a fait savoir le secrétaire exécutif de l’Agence nationale d’assurance-qualité de l’ESU (ANAQ-ESU), le Pr Constant Nkiama Ekisawa.

La création, dans chaque établissement de l’enseignement supérieur, d’une Cellule d’assurance-qualité, est une exigence d’une importance capitale pour la mise en œuvre des réformes pilotées par le ministère de l’ESU, a indiqué le secrétaire exécutif de l’ANAQ-ESU.

La formation des représentants des établissements de l’ESU du Sankuru en Assurance-qualité, a-t-il souligné, fait suite à celle tenue à Mbuji-Mayi du 10 au 14 avril 2023.

La vision du ministre de tutelle, a-t-il rappelé, est de rendre le système éducatif congolais de plus en plus en adéquation et en convergence avec les systèmes africains et mondiaux d’Assurance-qualité, en vue d’offrir une main d’œuvre qualifiée dans les secteurs clés du développement de la société congolaise, et réapparaitre dans les classements internationaux de meilleures universités du monde et du continent africain.

En outre, le Pr Nkiama avait souligné, lors de ces différentes formations dans le pool du Grand-Kasaï,  les attentes du gouvernement congolais à travers l’ANAQ-ESU, notamment l’organisation et la publication des évaluations externes en vue des accréditations et le renforcement des capacités par pool du personnel de tous les établissements de l’ESU.

Il s’agit aussi de l’accompagnement des établissements de l’ESU tant publics que privés dans l’implémentation obligatoire des Cellules d’Assurance-qualité ainsi que dans leur procédure d’auto-évaluation.

Cette même formation en assurance-qualité est prévue pour le pool Grand-Katanga, avec la première étape de Lubumbashi pour les conférences provinciales des chefs d’établissements du Haut Katanga du 11 au 15 mai 2023. ACP/

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