Kinshasa, 20 octobre 2024 (ACP).- Le Président Félix Tshisekedi a exprimé vendredi, sa satisfaction après l’élection de la République démocratique du Congo au Conseil des droits de l’homme de Nations unies pour le mandat 2025-2027, lors de la 18ème réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée à Kinshasa.
« Le Président de la République a exprimé sa satisfaction suite à l’élection de la République démocratique du Congo au Conseil des droits de l’homme de Nations unies pour le mandat 2025-2027 », a déclaré Yolande Elebe, ministre de la Culture, art et patrimoine.
Mme Elebe qui se présentait à la télévision nationale le compte rendu du Conseil des ministres a fait savoir que le Chef de l’Etat n’a cessé de rappeler devant les différentes tribunes des Nations unies, notamment, à News York (USA) et Genève (Suisse), l’engagement de la RDC dans l’amélioration de la gouvernance des droits de l’homme.
« Notre engagement à améliorer la gouvernance des droits de l’homme procède de notre conviction en tant que peuple qui croit à un Etat de droit libre, démocratique et unis », avait martelé le Chef de l’Etat cité par la ministre de la Culture, art et patrimoine.
Le conseil des ministres a rappelé quelques progrès majeurs accomplis sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, notamment la promulgation de la loi sur la création du Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev).
A ceci, s’ajoute, la promulgation de la loi sur la protection et promotion des droits des peuples autochtones en RDC afin de faciliter leur intégration dans la communauté nationale et internationale et d’assurer ainsi l’égalité de chance envers ses peuples.
« Dans l’objectif de renforcer la communication sur cette question au niveau tant national qu’international, le Président Tshisekedi a décidé de la convocation sous son autorité, d’une réunion urgente de haut niveau regroupant tous les ministres sectoriels et autres structures concernées qui s’y penchent activement afin de réfléchir sur la situation des droits de l’homme et de préparer un rapport circonstancié détaillant les actions urgentes à mettre en place pour répondre efficacement aux critiques dont son pays fait l’objet », a rapporté la ministre de Culture, art et patrimoine.
Nécessité de combattre la criminalité urbaine
Par ailleurs, le Président de la République a rappelé la nécessité de combattre la criminalité urbaine caractérisée notamment par le «phénomène Kuluna» et les autres actes cruels qui inquiètent les habitants des certaines agglomérations de la RDC en général, et la ville Kinshasa en particulier.
Il a, à cette occasion, chargé des membres du Gouvernement
de dissuader l’émulation du banditisme urbain à travers des audiences foraines.
« Les vice-Premiers ministres de l’Intérieur et sécurité, celui de la Défense nationale et ancien combattant ainsi que le ministre d’État de la justice et garde des Sceaux, en collaboration avec le Conseil supérieur de la magistrature ont été chargés d’organiser fréquemment des audiences foraines pour juger les bandits urbains (Kulunas) afin de donner un effet dissuasif contre toutes émulations », a fait savoir la ministre Elebe.
Le Chef de l’Etat a invité ces membres à un contrôle rigoureux qui doit être régulièrement fait sur la circulation et la détention d’armes par les militaires et les policiers afin de prévenir des crimes commis par les éléments incontrôlés qui opèrent aux côtés des bandits civils ou de ceux qui leurs prêtes des armes.
« Un rapport mensuel conjoint sur les mesures de prévention et la répression de la criminalité urbaine devrait être produit », a suggéré le Président Tshisekedi.
De la présence des étrangers aux sites miniers
Le président Tshisekedi qui a eu écho de la présence des étrangers dans les zones et sites miniers du pays a rassuré que la libéralisation de ce secteur ne devrait pas être vu comme une naïveté du pays.
« L’abandon de l’interdiction de la circulation des étrangers dans la zone minière ne devrait pas être vu comme une naïveté du pays qui donnerait une passe aux étrangers de faire tout ce qu’il leur semble bon », a mentionné la ministre Elebe, avant d’éclairer que cet abandon est plutôt dicté par la nécessité d’attirer des investisseurs et de répondre aux exigences des bons climats des affaires.
Pour ainsi mettre fin aux abus, le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité, le ministre d’Etat des Mines et tous les autres services étatiques dont la Direction générale des migrations (DGM), ont été chargés de mettre en place un dispositif de contrôle et surveillance mieux élaboré et rigoureux afin d’empêcher l’accès dans ces sites miniers aux étrangers n’étant pas en ordre avec l’Etat congolais.
ACP/C.L.