Un député national relance le débat autour  de la révision constitutionnelle en RDC

Kinshasa, 09 mai 2024 (ACP).- La révision de la Constitution de la République démocratique du Congo a fait l’objet d’une déclaration jeudi d’un député national sur son compte X, relançant ainsi le débat sur la nécessité d’évoquer la question au Parlement en s’appuyant sur une pétition ayant récolté plus de 100.000 signatures.

 « Il y a quatre ans, nous avions initié une pétition ayant récolté plus de 100.000 signatures en vue d’obtenir une révision constitutionnelle. La démarche n’avait pas pu évoluer à cause de l’état de siège, nous sommes satisfaits de voir ce débat resurgir », a déclaré le député national Steve Mbikayi.

Et d’ajouter: « En son temps, nous proposions de passer la mandature à 7 ans afin de réduire le coût des élections qui, aujourd’hui valent plus cher que le développement ; supprimer les institutions budgétivores et non indispensables comme les assemblées provinciales, le Sénat, la Commission Nationale des droits de l’homme, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, la Commission électorale nationale indépendante. Les centaines de millions de dollars qu’elles engloutissent devraient être affectés au social de la population », a dit l’acteur politique.

Pour lui, les réformes devraient aussi concerner le changement du mode de scrutin, en vue de mettre fin à l’existence des partis politiques appartenant aux familles ou aux individus. « Nous devons opter pour le scrutin de liste majoritaire. Les électeurs devront voter pour une seule liste. À l’issue d’un ou plusieurs tours, la liste gagnante remporte la totalité des sièges. Ceci obligera plusieurs partis et leaders politiques de se mettre ensemble en vue de créer de grands partis viables n’appartenant à personne », a soutenu Steve Mbikayi.

Il a, en outre relevé la problématique des « partis politiques fait privé » ou appartenant à une famille où le pouvoir se transmets par la filiation.

« Pour mettre fin définitivement à ce système des partis familiaux, la loi devra obliger les partis politiques à se démocratiser. Nul ne pourrait faire plus de 10 ans à la tête d’un parti politique », a-t-il argué.

S’agissant de financement des partis politiques, Steve Mbikayi  a souligné : « Pour être membre d’un parti politique et se présenter aux élections, on devra être en ordre de cotisation. Si les partis appartiennent aux individus et aux familles, c’est parce que généralement, c’est la poche du président fondateur qui finance tout ».

Steve Mbikayi a estimé que ces réformes permettraient à la population et à la classe politique d’intérioriser la culture démocratique.

« Ainsi, la révision constitutionnelle et les réformes souhaitées ne seront pas faites en faveur d’une personne ou d’un groupe de personnes comme d’aucuns le pensent. Ça sera pour résoudre un problème de société et trouver des solutions favorables à notre peuple », a-t-il conclu. ACP/

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