Un militaire condamné à 10 ans de prison pour tentative de meurtre

Kinshasa, 29 janvier 2024 (ACP).- Un militaire a été condamné à 10 ans de servitude pénale principale pour menace d’attentat contre un policier et dissipation des munitions de guerre, tel est le verdict rendu lundi par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema, en République démocratique du Congo.

«(…) disant droit, condamne le prévenu Sergent Shakwanda Mushimbudu Emmanuel, administré au Bataillon de la Prévôté militaire à la 14ème Région militaire, à 10 ans de servitude pénale principale pour tentative de meurtre contre le Sous-commissaire Mumvala Ndandula, agent de la Police de circulation routière, et dissipation des munitions de guerre », a rendu ce jugement le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema, après deux audiences tenues en flagrance au Camp Lieutenant-colonel Kokolo, à Kinshasa.

Les faits de la cause renseignent qu’en date du mercredi 24 janvier 2024, une altercation est survenue au carrefour « Haute tension » dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, entre le Sergent Shakwanda Mushimbudu Emmanuel et le Sous-commissaire Mumvala Ndandula.

Le condamné Sergent Shakwanda a tiré une balle en l’air avant de pointer son arme au Sous-commissaire Mumvala Ndandula, sans arme, alors qu’il régulait la circulation routière.

A l’audience d’ouverture du vendredi 26 janvier 2024, le prévenu Shakwanda était passé aux aveux confirmant avoir lâché un coup de sommation après s’être senti menacé par deux policiers armés ayant l’intention d’enlever son patron qui était à bord d’une jeep de couleur noire.

Pour le ministère public, le prévenu Shakwanda n’avait subi aucune menace et même si tel était le cas, il ne pouvait pas s’en prendre à l’agent qualifié, le Sous-commissaire Mamvula Ndandula, qui régulait la circulation routière sans arme ; à la place de deux autres policiers qui voulaient lui ravir l’arme sur l’ordre d’un soi-disant colonel.

Pour sa part, le tribunal avait qualifié ces faits de dissipation des munitions de guerre et tentative de meurtre. Et, après les interventions des parties, il avait renvoyé l’audience en prosécution au samedi 27 janvier 2024 pour soumettre l’affaire aux réquisitions du ministère public et aux plaidoiries des avocats avant son jugement définitif.

La défense du prévenu avait plaidé son client non-coupable des faits mis à sa charge, argumentant que l’organe poursuivant n’avait pas présenté des témoins pour soutenir son accusation.

Le verdict qui vient de tomber servira de leçon à tout homme en uniforme qui tenterait d’abuser de son arme lui remise pour le service.

ACP/ODM

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