Kinshasa, 02 juillet 2022 (ACP).- Le chef Henri Mata Kimbembe a soutenu vendredi, dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), une thèse de doctorat intitulée : « Evaluation de l’accumulation des micropolluants inorganiques dans les sédiments et les espèces aquatiques du Fleuve Congo entre Maluku et Kinsuka et analyse de risque sanitaire chez le consommateur exposé ».
Dans cette thèse qui lui a valu le grade de docteur en santé publique, le récipiendaire a indiqué que la contamination des écosystèmes aquatiques par les micropolluants inorganiques et organiques est un problème préoccupant et non résolu dans plusieurs régions du monde.
La présence des métaux toxiques en forte concentration dans les eaux de surface, a-t-il soutenu, est due à leur apport par les eaux de ruissellement à partir des sols pollués, les effluents résiduaires industriels et urbains non traités.
Quant à la présence des réservoirs contaminés, il a fait savoir qu’il peut entraîner ainsi une perturbation de l’écosystème suite à l’accumulation et au relâchement des substances avec des conséquences multiples et des risques potentiels pour la santé humaine.
L’impétrant a, dans son travail, évalué l’accumulation des micropolluants inorganiques dans les sédiments, les poissons et le « Ledermannielle schlechteri » et analysé les risques environnementaux et humains.
La qualité de la recherche appréciée
Les professeurs John Pote Wembonyama de l’Université de Genèse et Guillaume Kiyombo Mbela de l’UNIKIN, qui ont été respectivement promoteur et co-promoteur de cette thèse, ont salué la qualité de cette recherche menée dans le fleuve Congo et dans cinq campements des pêcheurs sur le tronçon Maluku-Kinsuka Mimosa.
Cette recherche s’est déroulée selon deux approches, à savoir : « l’approche basée sur l’enquête CAP qui a été réalisée par le récipiendaire auprès des habitants de cinq campements des pêcheurs et l’approche analytique qui a porté sur la collecte et l’analyse des sédiments, des poissons et de « Ledermannielle schlechteri ».
La collecte des données pour les deux approches a été réalisée entre 2016 et 2019.
Henri Mata Kimbembe a préconisé des perspectives, notamment sur les études détaillées sur la surveillance périodique de la teneur en métaux toxiques dans les espèces de poisson du fleuve Congo, la nécessité de doser d’autres polluants émergents comme les polluants organiques persistants dans les sédiments et les organismes vivants aquatiques du fleuve Congo.
L’administrateur du Budget de l’UNIKIN, le Pr Yvonne Duagani, représentante du recteur, qui a présidé cette séance académique, a salué la collaboration entre l’UNIKIN et d’autres universités étrangères dans la réalisation de cette recherche du département de santé et environnement de la faculté de médecine de l’UNIKIN.
ACP/ODM/CFM/KJI/GGK