Une thèse de doctorat sur les droits des communautés locales à l’épreuve de la protection de l’environnement

Kinshasa, 11 juin 2021 (ACP).- Le chef de travaux Jean Claude Batebua Adikey a été proclamé jeudi docteur en droit à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) avec la mention «  la plus grande distinction » à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat intitulée : « Droits des communautés locales à l’épreuve de la protection de l’environnement : contribution à l’étude du droit congolais de l’environnement ». Le récipiendaire a dit avoir tenté de démontrer  à travers cette dissertation  doctorale,  très clairement le lien de causalité entre l’exercice des droits fonciers coutumiers et le brisement de l’équilibre biologique naturel.

Il a indiqué que les activités telles que l’agriculture, les pratiques de brûlis, le déboisement entraînent inéluctablement   le dénuement du sol, la déforestation, les érosions  etc. De même, a-t-il poursuivi,  les opérations minières dans le sous -sol conduisent à toutes formes de pollutions de l’air et des sources d’eau ayant des conséquences néfastes aussi bien sur la santé humaine que sur les espèces biologiques (la faune et la flore).

Ce tableau sombre, a signifié l’impétrant, dicte la nécessité d’envisager des régimes  juridiques tous azimuts qui non seulement, permettront de contenir ces effets néfastes, mais aussi de se doter des sanctions pénales conséquentes en cette matière, en d’autres termes a-t-il précisé, la mise sur pied d’un véritable droit pénal congolais de l’environnement qui fait cruellement défaut actuellement. « C’est un impératif vital », a-t-il souligné.

Cette thèse a préconisé notamment  des stratégies de lutte contre le réchauffement climatique,  un nouveau  modèle de gouvernance  et de gestion environnementale efficace,  prenant en compte plusieurs axes notamment la gestion participative en intégrant les communautés locales et leurs besoins, la régénération de fonds environnementaux et la mise en œuvre de l’arsenal juridique en la matière. La RDC qui a un potentiel forestier non négligeable et une biodiversité extraordinaire, aura à gagner dans les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique, a-t-il dit.

Dialogue et concertation des différents acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement

Cette thèse a mis en exergue la gestion durable du sol et du sous-sol qui passerait par la concertation et le dialogue entre les différents acteurs concernés  à savoir : l’Etat, les concessionnaires (fonciers , forestiers et miniers) et les communautés locales, la protection de l’environnement face à la mise en œuvre des droits fonciers coutumiers ,  qui passerait selon lui, par la résorption de la pauvreté et le changement des habitudes, l’exercice de certains droits de la surface aurait des conséquences néfastes sur l’environnement.

Il a également souligné le fait que  l’accès des communautés locales aux financements pourrait être facilité à travers la mise en place, au niveau national, d’un fonds écologique destiné à encourager les activités susceptibles de contribuer  à la réduction des effets sur l’environnement. L’Etat  congolais, a indiqué  l’impétrant, devra articuler le développement et la protection de l’environnement comme étant deux variables indissociables dans une approche d’éthique écologique basée sur la coexistence de l’homme et la nature.

Cette thèse a été appréciée à sa juste valeur par le promoteur et le co promoteur de ladite thèse,  respectivement les professeurs Bakandeja wa Mpungu et Kangulumba Mbambi, le président du jury, le Pr Toengaho Lokundo et le secrétaire du jury, le Pr Ntungila Nkama et les professeurs Sakata Moke  Tawab et Beya Siku en qualité des membres du jury.

La séance académique a été présidée par le secrétaire général académique de l’UNIKIN, le Pr Eustache Banza Nsomwe, au nom du recteur. ACP/CLT/nig

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