Kinshasa, 27 oct. 2021 (ACP).- Le secrétaire général au ministère de la Justice et garde des sceaux, Georges Mfulu Mabi a procédé, mercredi, au vernissage du livre du professeur Jean-Macaire Matafwadi Musengi intitulé « la création des prisons pour femmes en RDC : de l’avilissement carcéral au respect des droits des femmes détenues », au cours d’une cérémonie de présentation de cet ouvrage de 200 pages organisée au Centre d’études pour l’action sociale dans la commune de la Gombe.
Le secrétaire général Georges Mfulu a salué l’apport du Pr Jean-Macaire Matafwadi relatif à la démarche de la ministre d’Etat en en charge de la Justice Rose Mutombo, qui ne ménage aucun effort pour la réforme du système carcéral notamment la construction des prisons pour femmes en RDC.
« Ce livre est une pierre angulaire parce que nous étions en train de chercher une personne qui pouvait nous aider dans la recherche des solutions », a souligné Georges Mfulu.
Le directeur des éditions Médiaspaul, le Père Philippe Mutu qui a fait la présentation de cet ouvrage, a relevé la double motivation de l’auteur notamment le besoin d’offrir une contribution soutenue dans le but de rehausser le système pénitentiaire de la RDC au standard international et de mener un plaidoyer pour la restitution de la citoyenneté aux femmes incarcérées via une application effective du respect de leur dignité et leurs droits et libertés fondamentaux en prison en vue d’une prise en charge plus humaine.
Le père Philippe Mutu a également fait savoir que 4 chapitres couvrent cette recherche. Le premier chapitre retrace la lente démarche entreprise par les femmes pour faire entendre leur voix relative à la revendication de leurs droits fondamentaux dans tous les domaines de la vie.
Le second chapitre fait une lecture attentive du vécu quotidien des femmes détenues dans les lieux de détention en RDC en se basant sur des données fiables dans le but aussi de savoir leur conformité ou non aux instruments internationaux.
Dans le troisième chapitre, il est question de s’inspirer des instruments juridiques internationaux sur les droits des femmes, en général, et de ceux des femmes incarcérées, en particulier dans le but d’assurer une meilleure prise en charge plus humaine des femmes incarcérées en RDC.
Et le quatrième chapitre parle de l’apport du support technique et des indications techniques claires sur le personnel pénitentiaire féminin et sa formation initiale et continue.
« La construction des prisons pour femmes est une nécessité en RDC, car la République, pendant qu’elle travaille d’arrache-pied pour rehausser son système pénitentiaire au standard international par une réforme en profondeur, doit inévitablement intégrer la prise en charge intégrale des femmes détenues dans son arsenal juridique et en faire une de ses priorités. C’est une nouvelle adresse de sa politique pénale. Il faut retourner sur la table des discussions sur la cause des femmes détenues et leur conférer leur citoyenneté ainsi on passera de l’avilissement carcéral à la citoyenneté », a-t-il conclu.
ACP/