Kisantu, 3 mai 2024 (ACP).- Les enjeux et le processus global de numérisation dans les instituts supérieurs techniques, artistiques et technologiques pour réussir la réforme en cours à l’Enseignement supérieur et universitaire ( ESU) ont été expliqués vendredi aux membres de comités de gestion desdits instituts à l’issue d’un atelier de renforcement de la gouvernance académique, administrative, patrimoniale et financière à la cité de Kisantu dans le territoire de Madimba dans la province du Kongo central en République démocratique du Congo ( RDC,).
« Pour une meilleure prise en compte des défis de numérisation, il sied de compartimenter et d’avancer par phases avec des dispositions pratiques à prendre à considération dont chaque établissement d’une adresse du site internet », a indiqué le secrétaire permanent de Conseil d’administration des Instituts supérieurs techniques, artistiques et technologiques ( CAISTAT ),le Pr Arthur Yenga Maombe.

Il a souligné la nécessité de commercer par l’acquisition des infrastructures, des équipements et des logiciels performants pour des établissements, des enseignants, des administratifs et des étudiants , des matériels de travail tels que des projecteurs, des écrans, des caméras, des imprimantes et des scanneurs en vue de permettre la visibilité, la viabilité ainsi que les échanges des documents et de rendre nos établissements compétitifs sur les stands internationaux.
Cela facilitera également d’accélérer l’enseignement à distance et de télé-enseignement dans le système éducatif de LMD.
La bonne utilisation de ces outils a fait savoir le Pr Arthur Yenga, passe par une formation adéquate des personnels et des étudiants pour l’appropriation de ce processus de numérisation de l’accès à l’internet à haut débit, des ressources pédagogiques des technologies numériques et la prise en compte de la donne handicap à l’ESU.
L’accès à la bibliothèque virtuelle
Le CAISTAT prépare en outre, l’accès des instituts supérieurs techniques, artistiques et technologiques à l’intégration à la bibliothèque virtuelle dans son » Plan national sous sectoriel numérique ESU horizon 2025″,a relevé le secrétaire permanent de CAISTAT, le Pr Arthur Yenga Maombe.
Les enseignants et les étudiants vont d’accéder facilement dans le fond documentaire et des œuvres d’esprit des universités et des chercheurs par la clé à ouvrir par le CAISTAT.
Pour sa part,l’expert en informatique,DR John Tubudi a présenté aux établissements le site internet et de l’intranet de CAISTAT ainsi que le projet de mise à niveau des équipes des informaticiens des établissements ont été présentés aux participants.
Exigence de la mise en œuvre de l’Assurance,- qualité

Une experte en assurance -qualité de l’Enseignement supérieur et universitaire( ESU)/Wallonie Bruxelles, Marie -Jeanne Omari a relevé dans son intervention la nécessité de la mise en œuvre de l’Assurance -qualité comme outil de prévention des crises dans les établissements de l’ESU .
« L’Assurance -qualité est un outil pour prévenir des crises dans les établissements notamment la non applicabilité des textes réglementaires. Tandis que la qualité en soi, est l’ensemble des valeurs et des objectifs que s’assigne chaque établissement pour répondre aux attentes des partenaires notamment étudiants, enseignants, la société, le pays »,a relevé l’experte Marie -Jeanne Omari.
Elle a rappelé l’obligation de la mise en œuvre des instructions académiques relatives à la création des Cellules d’Assurance -qualité dans chaque établissement, de disposer des référentiels des évaluations et auto évaluation proposés par l’Agence nationale d’Assurance -qualité (ANAQ -ESU) créée par le gouvernement congolais en 2018 et un Secrétariat exécutif en 2021 dirigé par professeur émérite Constant Nkiama.
La mise en œuvre de la politique de recherche, la politique de l’offre de formation de qualité avec des compétences à proposer à la société , la mobilité des enseignants et des étudiants ainsi que les échanges d’expériences interuniversitaires sont autant d’outils de l’Assurance -qualité évoqués par l’intervenante.
Gestion saine des finances dans les établissements évoquée
Par ailleurs, la nécessité de la gestion saine des finances dans les établissements membres de CAISTAT de la République démocratique du Congo a été évoquée par le conseiller financier au CAISTAT, José Wambale dans son intervention sur « état des lieux de quotités et nouvelles dispositions pour la cellule des paiements ».
Une gestion saine des finances a-t-il dit, doit être basée sur les textes réglementaires imposant l’administration du budget dans l’enseignement supérieur et universitaire à savoir la loi-cadre portant organisation de l’enseignement national de février 2014, le Vade -mecum, les instructions académiques et les autres lois des finances.

Les institutions membres, l’État congolais et des partenaires sont autant de sources de financement de fonctionnement de CAISTAT à exploiter pour la mise en œuvre du plan stratégique de cinq ans de ce Conseil d’administration, a dit l’intervenant avant de signifier la nécessité d’un protocole d’entente à mettre en œuvre entre CAISTAT et ses 300 établissements publics de l’ESU membres du pays.
Les questions relatives à « l’état des lieux de mise en œuvre du système de Licence -Master -Doctorat (LMD) : contraintes et défis », à la protection et à la gestion rationnelle du patrimoine universitaire et des projets de coopération ainsi que l’organisation du troisième cycle dans les instituts supérieurs techniques, artistiques et technologiques ont été expliqués par les conseillers de CAISTAT respectivement les professeurs Abbé David Nomanyath, Roland Kakuke Kasereka et Simon Kayoyo.
Cet atelier a été organisé par le CAISTAT les 2 et 3 mai 2024. ACP/Kayu