Goma : 27 présumés criminels dont une femme et six militaires présentés au maire  

Goma, 8 septembre 2024 (ACP).- 27 présumés criminels dont une femme, ont été présentés samedi au maire de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP dimanche, de source policière.

« Ces 27  présumés criminels qui sont ici présents, sont répartis en 4 groupes à savoir, ceux arrêtés à Kituku et dans le camp de déplacés de Buhimba au quartier Lac Vert. Ces inciviques semaient la terreur caractérisée par de vols des biens, et viols des femmes et filles mineures dans les quartiers Kyeshero, Ndosho, Lac Vert, Mugunga et dans les villages de Bugamba I et II, en territoire de Nyiragongo », a indiqué le capitaine Jean-Louis Kahemba, commandant second en charge d’appui et gestion à la Police.
Et d’ajouter :  » à leur charge, l’assassinat de M. Kennedy Shamamba, coordonnateur de la jeunesse au village Bugamba en date du 28 février 2024. Ils sont au nombre de 12 suspects dont une femme« .
 » Le deuxième groupe est composé de 4 militaires déserteurs associés aux criminels civils« , a-t-il poursuivi.

Le troisième groupe, a renchéri le capitaine Jean-Louis Kahemba, « est constitué des personnes interpellées au quartier Ndosho sur demande de la population et le chef de bande est M. Nguba Kambale, propriétaire de la parcelle où se planifie les opérations nocturnes des hors-la-loi. Ils sont au nombre de dix« . Cette bande a été arrêtée  en possession d’une moto, d’une quantité importante de chanvre, de 15 litres de boissons fortement alcoolisées.

Et enfin, le quatrième groupe, a déclaré le capitaine de la Police, est  formé de deux militaires. L’un interpellé la veille (vendredi 06 septembre 2024) sur l’avenue Ruzizi, au quartier Mapendo pour dissipation des munitions de guerre et tracasserie de la population vers minuit.

Et le dernier de l’unité Satan II, 11e brigade DP, décédé après échange des tirs des balles avec les patrouilleurs venus en intervention à la population à Turunga, où il opérait avec ses pairs. Ses compagnons ont fui avec plusieurs biens de valeur, mais son arme a été récupérée.

A cette occasion, l’autorité urbaine, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, a félicité une fois de plus, les services de sécurité et d’ordre public, la 34e région militaire et la police nationale congolaise ainsi que la communauté des renseignements, les héros dans l’ombre, fournisseurs de renseignements, ayant permis d’atteindre ce résultat.

 » Chaque semaine, on est sur le chemin. On s’engage afin que la population vive dans la quiétude et profiter de la sécurité collective. La grande particularité à ce jour, c’est une série de militaires déserteurs« , a déclaré devant la presse, le maire, le commissaire supérieur principal, Faustin Kapend Kamand, avant de plaider pour la quiétude de la population en ville touristique auprès de l’auditeur militaire de la garnison de Goma, le magistrat capitaine Michel Djembi Mundondo.

 » Pour que la population de Goma vive dans la tranquillité, nous sollicitons, votre professionnalisme, votre serment, votre engagement, tout dans la noble utilité de notre population. Faites la différence pour que ces militaires, hors-la-loi, soient sévèrement châtiés jusqu’à la dernière énergie« , a recommandé le maire de Goma.

 » M. le Procureur de la République, vous nous avez beaucoup aidé dans l’opération Safisha Muji wa Goma. Prière de continuer sous cette lancée. La population de Goma attend beaucoup de notre justice. Bref accompagnez-nous jusqu’au bout. Les preuves sont là. Moi, j’estime que le mot liberté provisoire, n’a plus le sens d’être, suite aux preuves palpables qui sont là. Ces militaires sont pour la plupart, des assassins, et d’autres se distinguent par la dissipation des munitions de guerre, vagabondage, braquage, extorsion« , a plaidé le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, au procureur de la république auprès de parquet de grande instance de Goma, le magistrat Pascal Paluku, pour le traitement de dossiers des inciviques civils.

 » Nous travaillons en collaboration avec le maire pour la sécurité de la ville. Et de surcroît, je suis membre du comité urbain de sécurité. Le service de sécurité vient de mettre à notre disposition des criminels. Nous allons appliquer la loi telle qu’elle est dans les codes. La liberté est de principe et la détention c’est l’exception. Mais pour acquérir la liberté provisoire, il y a des conditions et elle n’est pas à n’importe qui« , a explicité à la presse, le magistrat Pascal Paluku.
Trois armes avec 4 chargeurs ont été présentés dont une avec jumelle. ACP/C.L.

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