Goma : des jeunes adolescents et adultes confrontés aux défis de la santé sexuelle et reproductive (un rapport)

Goma, 22 décembre 2024 (ACP).- Des défis pour les jeunes à la santé sexuelle et reproductive, ont été notés à Goma et Nyiragongo (Est de la République démocratique du Congo), lit-on dans le rapport de l’Asbl Action des Volontaires pour la Solidarité et le Développement (AVSD), consulté dimanche par l’ACP.

« Les jeunes adolescents filles et garçons ainsi que les jeunes adultes de Goma et ses environs sont confrontés à des défis qui nécessitent une intervention urgente des autorités et des organisations humanitaires qui interviennent dans la santé sexuelle et reproductive, sur la sensibilisation des jeunes adolescents et des pères de famille pour leur implication aux questions de santé sexuelle et reproductive », résume le document fondé sur une étude menée dans trois zones de santé à savoir la zone de santé de Goma, Karisimbi et de Nyiragongo.

L’étude précise que plus de 32% des jeunes ont affirmé avoir été informés « pour la première fois sur la santé sexuelle et reproductive à l’école et universités tandis que 16% seulement ont déjà entendu parler de ce sujet au sein de leurs familles ».  Une minime proportion reconnait n’avoir entendu parler de la santé sexuelle et reproductive qu’à la radio, pourtant ces sujets devraient faire la une que ce soit aux radio/télévisions qu’en famille.

Les entretiens avec les parents, les leaders et cadre de la base de la ville de la ville de Goma et ses environs, sur la même matière ont révélé que certains parents échappent à leur responsabilité quant à ce qui est de la santé sexuelle et reproductive.

Des recommandations pour changer la conception

L’étude réalisée sous forme d’enquête a formulé des recommandations pertinentes face à cette problématique sociale frein à la croissance harmonieuse des jeunes adolescents et adultes.

C’est entre autre « la sensibilisation des hommes pour leur engagement dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive que ce soit en famille que dans les autres endroits éducatifs (églises, école, lieux de jeux…) afin que la santé sexuelle et reproductive ne soit plus un sujet tabou dans nos familles ».

Ce rapport produit par l’Asbl Action des Volontaires pour la Solidarité et le Développement (AVSD) préconise  également de : « Conscientiser toutes les femmes afin de briser le silence et les stéréotypes  sur les questions de la santé sexuelle et reproductive et commencer d’en discuter librement sans le prendre comme un tabou », « Multiplier les services de santé sexuelle et reproductive dans les communautés et assurer une sensibilisation pour que les jeunes filles et garçons puissent bénéficier de ses services » et « Impliquer les jeunes filles et garçons dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive à fin de briser le silence et d’en discuter librement dans les rues sans plus le considérer comme un sujet tabou ».

A noter que ce rapport avait pour objectifs de « collecter les avis des jeunes filles et garçons sur leur perception de la santé sexuelle et de la reproduction dans leur communauté; « Enumérer les stéréotypes au tour des discutions sur la santé sexuelle et celle de reproduction dans les familles et dans les communautés » puis enfin « Evaluer la fréquence de la fréquentation des services de la santé sexuelle et reproductive disponibles dans les aires de santé autour de la ville de Goma ».

Intervenant au cours d’une session à ce sujet, à Goma, Mme Emmanuella VASIKYA, Secrétaire Exécutive de l’AVSD a, à son tour signifié « qu’Il est important d’organiser des séances d’échanges d’expérience entre parent parce que nos cultures nous ont limités et nous ne savons plus comment parler sans tabou avec nos enfants ».

ACP/C.L.

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