Isiro, 7 janvier 2024 (ACP).- Le calme est revenu dans la cité minière de Mambati, dans le territoire de Wamba, en province du Haut-Uélé au nord-est de la RDC, après deux jours des échauffourées entre policiers et orpailleurs artisanaux, a appris l’ACP dimanche, de source officielle.
«Le calme est revenu dans l’ensemble de la cité minière, après le meurtre d’un jeune homme, orpailleur de son état d’environ 30 ans, dans un site d’exploitation des minerais des expatriés chinois, survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Jusqu’à présent la cause et l’auteur de cet acte meurtrier n’est pas connu. Pris de colère, les compagnons du défunt, avaient levé la dépouille mortelle du lieu du drame pour la déposer au bureau du sous-commissariat de la police locale pour inhumation dans la concession de la Police nationale congolaise. Les manifestants ont saccagé le bureau de la police, tout en libérant des détenus qui étaient enfermés dans le cachot de Mambati. Ils ont également incendié la documentation ainsi qu’une moto qui se retrouvait dans cette concession», a déploré devant la presse, le commandant de la police de Mambati.
Et d’ajouter : «les forces de l’ordre avaient fait l’usage de force pour disperser les manifestants qui avaient abandonné le corps de leur camarade à la concession de la police avant d’être mis en terre le lendemain par les éléments de la Croix Rouge, sous une prise en charge totale de l’État».
Informé de cette situation, le gouverneur de province, Christophe Baseane Nangaa, s’est rendu sur le lieu, pour se rendre compte de cet incident malheureux. Il a organisé sur place un meeting populaire, appelant toutes les parties à l’apaisement.
«Aux administrateurs des sites miniers de la zone d’exploitation, vous devez faciliter les creuseurs artisanaux à se débrouiller librement pour leur survie et celle de leurs familles, afin de préserver la paix et la cohésion sociale tél que voulu par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo», a déclaré le chef de l’exécutif provincial qui a rendu une visite de réconfort à la famille éprouvée, laissant ainsi une enveloppe de l’ordre de 8 000 000 FC, en terme de contribution de l’Etat pour soulager les victmes. ACP/C.L.