Ituri : la concertation entre les acteurs de l’éducation et le monde professionnel recommandée

Bunia, 11 mars 2024 (ACP).- La concertation acteurs de l’éducation-monde professionnel a été recommandée lundi par la direction provinciale de l’Office national d’emploi afin de réduire le taux de chômage, lors d’une session ordinaire du comité consultatif INPP/partenaires, organisée à Bunia, Nord-est de la RDC.

« Nous formulons des recommandations pour que le marché d’emploi, qui souffre en Ituri, puisse monter tant soit peu. Nous recommandons la concertation entre les acteurs de l’éducation et le monde professionnel en vue de réduire le taux de chômage dans notre province », a déclaré le directeur provincial de l’Office national de l’emploi (ONEM), Me Ngandjole.

« Pour ce faire, nous demandons à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) et d’autres partenaires de favoriser une concertation entre eux, et d’informer les jeunes sur les perspectives de différents métiers et des types de formation pour savoir si telle formation peut aboutir à quel genre du travail », a-t-il souligné.

Parmi d’autres recommandations, a-t-il poursuivi, figurent l’apprentissage aux jeunes à partir des itinéraires de qualification professionnelle et les insertions sociales ; le regroupement de jeunes en association de métiers pour élaborer de petits projets afin de chercher le financement.

Me Ngandjole a estimé que la mise en place d’un cadre de concertation pourrait contribuer à résoudre la problématique de l’inadéquation entre la formation et les opportunités d’emplois.

« Parmi les défis auxquels le marché d’emploi fait face, il y a les différentes formes de discrimination dans le processus de recrutement, insuffisance des investissements publics et privés, difficultés d’accès au crédit bancaire, manque de l’esprit de management pour s’auto-créer de richesses, tracasseries de services de l’Etat dans la perception de taxes », a indiqué le directeur provincial de l’ONEM.

Concernant l’état des lieux du marché d’emploi en Ituri, Me Ngadjole a révélé que ces trois dernières années, seulement 21% de personnes ont eu accès à l’emploi après les études faites, tandis-que 79% autres sont sans emploi.

« Raison pour laquelle, ces personnes se lancent dans des activités informelles, notamment salon de coiffure, cabines téléphoniques, petit commerce », a-t-il fait savoir.

En 2013, l’ONEM a enregistré 1.588 chômeurs et demandeurs d’emploi, 76 offres dans le secteur privé pour la demande de 208 alors que dans le secteur public il y a eu sept offres seulement pour 839 postes demandés. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet