Bunia, 08 février 2024 (ACP).- La corruption serait parmi les facteurs qui facilitent la circulation illégale d’armes légères détenues par les groupes armés dans la province de l’Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris jeudi l’ACP d’un acteur politique.
« Par rapport aux groupes armés qui pullulent dans la province, le problème à épingler est celui de la circulation d’armes légères détenues par les groupes armés. La corruption y est pour beaucoup car ces armes ne sont pas fabriquées localement. Et donc une complicité généralisée qui a pour nom la corruption », a déclaré Emmanuel Bahati Kukwabo, cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Il a fait également état de la fraude douanière observable dans les frontières avec l’Ouganda constituant ainsi un manque à gagner énorme pour le trésor public, selon lui.
« La corruption a notamment pour corollaire la fraude fiscale qui inhibe tout effort de développement économique. La corruption étant un problème d’homme, l’une des meilleures façons de la combattre c’est d’activer l’option tolérance zéro en ce qui concerne les délinquants impliqués dans la commission des forfaits ».
Aux fins de combattre ce fléau dans les frontières avec l’Ouganda, Emmanuel Bahati Kukwabo a plaidé pour les relèvements réguliers de brigades de contrôle pour éviter que ceux-ci ne s’habituent avec leurs clients corrupteurs.
« Beaucoup d’opérateurs économiques bénéficient d’exonération indue, fruit de la corruption. Dans les secteurs pétroliers et miniers une attention particulière devrait être portée pour plus d’efficacité » a-t-il émis le vœu.
ACP/C.L.