Ituri : la pêche chimique constitue un danger mortel pour les écosystèmes aquatiques (Un chercheur-enseignant)

Bunia, 25 juin 2025 (ACP).-La pêche chimique pratiquée sur le lac Albert par certains pêcheurs constitue un danger mortel pour les écosystèmes aquatiques, a affirmé mercredi un chercheur-enseignant à l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC).

 « La pêche chimique, pratiquée de manière insidieuse sur le lac Albert, constitue un danger mortel qui s’abat sur ses écosystèmes aquatiques, empêchant la diversité du lac Albert de se développer au sein de la chaîne alimentaire », a déclaré Patient Alima, chercheur et enseignant à l’ISDR, en marge de la Journée Nationale des Poissons, célébrée chaque 24 juin de l’année.

« Cette pratique décime les poissons à tous les stades de leur vie. Des larves aux juvéniles, en passant par les adultes et ceux en période de reproduction. Au-delà de cet impact direct sur les populations piscicoles, cette méthode dévaste également toute la biodiversité du lac, affectant des espèces telles que les écrevisses, les serpents et bien sûr, les poissons eux-mêmes », a-t-il ajouté.

M. Patient Alima a fait savoir que les méfaits de la pêche chimique vont bien au-delà de la seule extermination des poissons du fait que la contamination généralisée des eaux et des habitats  impacte négativement la reproduction, la croissance et la survie de l’ensemble de la faune et de la flore, des organismes les plus infimes aux plus grands prédateurs qui, tous, subissent les effets délétères de cette pratique de pêche prohibée.

ACP/UKB

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