Bunia, 27 janvier 2021 (ACP).-L’activisme de groupes armés dans certaines localités des territoires de Djugu et Irumu pourvoyeuses de la ville de Bunia en plusieurs produits de première nécessité, impacte négativement sur la sécurité alimentaire dans la ville de Bunia, le chef-lieu de la province de l’Ituri.
Au cours d’un entretien mercredi à l’ACP, certains ingénieurs agronomes ont affirmé que la ville de Bunia plonge de plus en plus dans une période de l’insécurité alimentaire au regard d’une part de la rareté de produits de première nécessité sur le marché et de l’autre des prix de ces produits qui montent de l’ascenseur presque chaque jour.
A titre d’exemple, ils ont cité le cas d’un bassin de cossette de manioc qui passe de 6.000 à 7.000 FC, une botte de feuilles de manioc revient à 3.000 FC au lieu de 1000 FC, le sac de braise se négocie à 45.000 plutôt qu’à 40.000 Fc, un régime de bananes plantain passe de 10.000 à 18.000 FC, une bouteille de l’huile de palme passe de 1.500 à 2.000 FC, même tableau pour les légumes et autres denrées alimentaires.
Pour eux cette situation est logique du fait que la sécurité précaire qui s’observe sur les axes routiers qui mènent vers les localités qui approvisionnent la ville de Bunia en produits vivriers ne rassure pas les transporteurs qui fréquentent les différentes routes de desserte agricole notamment Bunia-Kunda, Bunia-Komanda sur la RN4 où tous les villages sont vidés de ses habitants, Bunia-Mwanga, Bunia-Kotoni.
Ils estiment que la solution durable à cette question de l’insécurité alimentaire qui s’installe de manière sournoise se retrouve dans les opérations militaires de traque de ces renégats que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) est en train de mener dans le but de nettoyer ces zones de production agricole des éléments de forces négatives en errance. ACP/FNG/Kayu/KJI/CKM