Bunia, 17 octobre 2020 (ACP).- Le gouverneur de la province de l’Ituri, Jean Bamanisa Saidi, a invité vendredi les communautés du territoire d’Irumu à la conscience collective pour le retour de la paix dans cette province.
Au cours d’une réunion dite de redevabilité, tenue dans la salle polyvalente de l’Eglise CECA 20, à Bunia, le gouverneur de province a inscrit son message interpellateur dans le cadre de la caravane de la paix initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Il s’est attardé longuement sur les questions de l’heure qui secouent la province, notamment celles liées à la sécurité, à l’économie et aux perspectives d’avenir.
Il a annoncé, à cet effet, plusieurs projets susceptibles de résorber le chômage de jeunes. Il projette, à cet effet, la création d’une brigade agricole dans le territoire de Djugu et d’une grande plantation de la canne à sucre en vue d’installer une sucrerie en Ituri.
L’électricité, la création des coopératives minières, les infrastructures routières ont également fait l’objet de la préoccupation du gouverneur de province, qui en dépit des contraintes budgétaires du moment, a-t-il souligné, son gouvernement fournit des efforts pour trouver des financements afin de résoudre tant soit peu quelques problèmes lié au vécu de la population.
Cette raison l’a poussé, a-t-il fait savoir, à récupérer la taxe du péage géré par le Foner en vue de réhabiliter les routes d’intérêt national et provincial, dont le modèle Iturien a inspiré d’autres provinces de la RDC.
Se désolidariser des groupes armés
Par ailleurs, l’autorité provinciale a exhorté les forces vives d’Irumu à vivre dans l’unité en se désolidarisant des groupes armés et à les dénoncer auprès des services de sécurité pour les neutraliser afin d’assurer le développement de la province.
Le vice-gouverneur Martin Shalo, pour sa part, en a appelé à la cohabitation pacifique et à la cohésion intra et inter communautaire, avant d’inviter les uns et les autres à apprendre aux enfants la culture de la paix en leur interdisant tout recours à la violence.
De leur côté, le ministre provincial de l’Intérieur et l’Administrateur d’Irumu ont passé chacun en revue la situation sécuritaire dans son secteur de responsabilité, révélant que le tableau est à 80% sombre en territoire d’Irumu. Tous deux ont épinglé la fameuse problématique des migrants Bena-Bwisha et Bakonzo dans la chefferie des Bahema-Tchabi et Bahema-Boga, laquelle nécessite une identification responsable pour éviter le pire.
Cette rencontre qui a réuni plus de 100 invités venus de toutes les structures socio-professionnelles et leaders d’opinion, s’est déroulée dans une ambiance de convivialité.
ACP/Fng/Zng/CL/MPK