Bunia, 22 septembre 2024 (ACP).- La coupure du cordon ombilical entre les groupes armés et les ressources naturelles pourrait être l’une de solutions à la fin du 8e cycle de violences que traverse la province de l’Ituri dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, a-t-on appris samedi l’ACP de source parlementaire.
« Les groupes armés-là en dehors de ressources humaines et logistiques, ont besoin de finances. Où est-ce qu’ils tirent leurs finances? Ils exploitent les richesses du sous-sol, les bois profitent pour le ravitaillement de ces groupes armés. Il fallait couper ce cordon ombilical pour éviter que le ravitaillement puisse se faire« , a estimé le député national de l’Ituri Adjio Gidi en marge de la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de l’année.
A lui d’ajouter : « il y a aussi la dynamique régionale qui s’impose. Tous nos pays frontaliers d’une manière ou d’une autre sont en train de participer dans la mort de nos compatriotes. Les armes circulent aujourd’hui en Ituri, les équipements militaires viennent de l’étranger! Cette dynamique régionale doit attirer non seulement l’attention du gouvernement de la République mais aussi nous les Ituriens »
Dans le but de trouver une solution durable à ce 8e cycle de violences débuté depuis décembre 2017, cet élu de la circonscription électorale du territoire d’Aru et vice-président honoraire de l’assemblée provinciale de l’Ituri, a plaidé pour l’organisation d’un grand forum sur la paix qui sera différent de précédents.
Par la même occasion, Adjio Gidi a invité d’une part toutes les communautés à se désolidariser de groupes armés qui prétendent défendre leurs communautés respectives et de l’autre les acteurs apparents et non apparents qui attisent les conflits de cesser de profiter des intérêts sur le sang des Italiens.
« Aux communautés de se désolidariser de groupes armés. Eux-mêmes les groupes armés réclament qu’ils sont en train de défendre leurs propres communautés.[….] C’est pourquoi nous interpellons tous les acteurs apparents et non apparents qui sont en train d’attiser les conflits en Ituri de cesser de profiter des intérêts sur le sang de paisibles citoyens« , a-t-il conclu.
La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Deux décennies plus tard, en 2001, l’Assemblée générale a voté à l’unanimité la désignation de cette journée comme période de non-violence et de cessez-le-feu, renseigne-t-on. ACP/C.L.