Bunia, 06 octobre 2023 (ACP).- Près de 950.000 tonnes de café ont été exportées au cours de la campagne agricole 2022-2023 par l’Office national de produits agricoles du Congo, secteur de l’Ituri dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, a appris vendredi l’ACP de source administrative. « Au courant de la campagne 2022-2023, en ce qui concerne le café qui a été canalisé par nos services, nous avons exporté plus ou moins 950 tonnes par rapport à ce qui est cultivé réellement », a déclaré Max Kandolo Lusele, directeur et chef de secteur de cet établissement public à caractère scientifique.
Et d’ajouter : « en ce qui concerne le cacao nous nous avons exporté plus ou moins 1000 tonnes officiellement. En ce qui est du Ketchou, plus ou moins 56 tonnes ». « Les chiffres sont minimes », a-t-il dit, « par rapport à la production estimée dont la grande partie est résorbée par la province du Nord-Kivu qui a des infrastructures de traitement et une autre grande partie va dans la fraude à cause de l’insécurité qui sévit dans les zones de production ».
Max Kandolo a fait remarquer que l’insécurité qui affecte les zones où sont cultivés ces produits pérennes, ne permet pas à ses services spécialisés de se déployer sur le terrain aux fins de recueillir les données fiables pour établir les statistiques de production.
L’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), rappelle-t-on, a, au courant de la dernière campagne, éprouvé d’énormes difficultés. Les zones de production du cacao et du café arabica ayant été occupées par les milices armées qui empêchent à ce que les techniciens de l’ONAPC se déploient aisément pour avoir les statistiques réelles.
La crise sécuritaire dans la province de l’Ituri a affecté négativement la production du café et du cacao pourtant cette province dispose de plusieurs atouts pour le développement de ces deux cultures phares notamment à cause de son sol et du climat.
Cependant, les zones de production pour le café en territoire de Mahagi et Djugu sont en proie aux attaques de la milice CODECO, tandis que pour le cacao cultivé dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, 80% de champs de cacao sont abandonnés en raison de l’activisme de terroristes ADF sur l’axe Mambasa-Lolwa et Mambasa-Biakato, précisément dans la chefferie de Babila Bakwanza. ACP/