Mbuji-Mayi, 13 avril 2024 (ACP).- Le recyclage des motocyclistes a été envisagé samedi, par la direction provinciale de la Commission nationale de prévention routière (CNPR) au Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, en vue d’éviter des accidents de circulation, a-t-on appris samedi de source administrative.
« Comme nous avons fait autant d’années et ces gens ne comprennent pas le bien fondé du recyclage, comme ça nous recyclons d’abord gratuitement, en masse », a déclaré Jean Mbuyamba, chargé de la sécurisation routière à la direction provinciale de la CNPR.
Et d’ajouter : « Que les chauffeurs viennent seulement payer la fiche d’identification pour qu’ils soient connus comme tels. Jusqu’à ce jour, seulement une cinquantaine de chauffeurs de motos sont passés pour se faire identifier alors que la province compte plus de 10.000 ».
M. Mbuyamba a montré son indignation sur le fait que, depuis le lancement du communiqué relatif à l’enregistrement des chauffeurs devant participer à cette session spéciale, seulement 50 chauffeurs se sont identifiés sur plus de 10 milles attendus.
« Nous avons remarqué autant d’accidents de circulation sur la voie publique, sur nos routes, et ces accidents-là sont causés par les conducteurs des motos. Suite à l’ignorance du nouveau code de la route », a-t-il souligné.
« Pour sauvegarder les vies humaines, la population, nous avons voulu que, avant que nous installions bientôt la signalisation sur toutes les routes déjà modernisées et asphaltées où nous allons mettre le traçage, que ces chauffeurs aient une connaissance quant à ce. Imaginez que, quand les routes sont sans signalisations il y a autant d’accidents, seulement lorsqu’il y aura la signalisation ! C’est ainsi qu’avant l’implantation de la signalisation, qu’ils comprennent ce qui va se passer, comment ils vont s’y prendre pour interpréter la signalisation, le langage de la route », a-t-il dit.
55 cas d’accidents de circulation enregistrés au premier trimestre 2024 (PCR)
Cinquante-cinq (55) cas d’accidents de circulation routière ont été enregistrés au premier trimestre de l’année 2024, au Kasaï Oriental, province située dans le centre de la République démocratique du Congo, selon la police de circulation routière (PCR).
« Pour le premier trimestre dans l’ensemble, il y a eu 55 cas d’accidents enregistrés, mais spécialement au mois de mars il y en a eu 35. C’est au mois de mars qu’il y a eu une hausse de taux d’accidents », a déclaré Félix Mukuna Kayembe, commissaire supérieur adjoint, commandant groupe PCR/Kasaï Oriental.
« Lorsqu’on fait les analyses, nous voyons qu’il y a beaucoup de facteurs. D’abord facteur route, autrefois on n’avait pas des routes asphaltées, mais maintenant qu’elles le sont, on ne les fait pas parler. Il n’y a pas des signaux de signalisation, des dos d’âne ou des casse-vitesses. Avec ces gens-là habitués à aller là où il y trop de sables, de nids de boues, donc maintenant ils vont se trouver en face d’une route plane, ils vont mettre de la vitesse, ce sont ces vitesses-là qui amènent beaucoup de cas d’accident », a-t-il ajouté.
Il a plaidé par la même occasion, en faveur de l’ouverture dans la ville de Mbuji-Mayi, des écoles d’apprentissage de conduite pour aider les chauffeurs à maîtriser le code de la route avant de s’engager sur la voie publique.
« A Mbuji-Mayi, nous avons un problème. Il n’y a pas assez d’écoles d’instruction au code de la route. La seule école, INPP, censée de donner certains enseignements, fait payer, les apprenants. Par manque de connaissance, Ils ne peuvent pas maîtriser les règles de circulation, ils se lancent dans la vitesse, il y a des gens qui font des mauvais croisements et dépassement », a dit le commandant de la Police de circulation routière. ACP/KKP