Mbujimayi, 03 mai 2024 (ACP).– Les journalistes de la province du Kasaï Oriental, au centre de la RD. Congo, ont été invités vendredi, à souscrire aux règles du métier, à l’occasion de la journée du 03 mai, dédiée à la liberté de presse, a appris l’ACP lors d’un entretien.
« La presse est quand-même un secteur important de la vie professionnelle qui doit être réglementé. Les règles existent, nous devons y souscrire. Dans mes quarante années de prestation, j’ai réalisé que la presse est un secteur très actif dans le pays, dans notre ville, dans notre province. Beaucoup de gens aspirent à évoluer dans la presse, mais la connaissance des règles qui sous-tendent l’exercice du métier, cette connaissance n’est pas chez tout le monde et c’est ce qui fait des problèmes », a conseilléLadislas Tshibamba, président sectionnaire honoraire de l’UNPC/Kasaï Oriental et sous-directeur à la RTNC.
« Aujourd’hui, il faut considérer aussi que l’ambiance politique favorise beaucoup de discours et dans ces discours, les orateurs veulent généralement faire comprendre que la presse n’est pas libre à cause de la politique, mais en réalité nous sommes libres dans le secteur de médias« , a-t-il précisé lors d’un entretien avec l’ACP alors qu’il faisait une lecture de la liberté de presse dans la province.
Pour sa part, le président sectionnaire de l’Union nationale de la presse du Congo au Kasaï Oriental, a déclaré que la liberté de presse est mitigée, soutenant que les dirigeants et autres interlocuteurs, ne cèdent pas facilement la matière qui est du reste périssable.
« Avoir peur d’accéder aux sources d’information non, c’est plutôt les interlocuteurs, les dirigeants qui ont peur de donner la chance aux journalistes d’accéder aux sources d’information. C’est l’un des plus grands obstacles devant lesquels les hommes et femmes de médias font face. C’est ce qui fait que de fois, la liberté n’est pas effective à un certain moment », a déclaré Louis Kabongo Mubalengeja, président sectionnaire de l’UNPC.
La même thèse a été soutenue par un autre professionnel des médias, dans son expérience, affirmant que certains hommes politiques se cachent derrière les faux fuyants.
« À ces jours-ci, les journalistes au niveau du Kasaï Oriental rencontrent encore des difficultés en termes d’accès à l’information, tout simplement parce que soit certains mandataires ou certains hommes politiques, se cachent derrière des faux fuyants. Il y a des informations qu’ils ne peuvent pas divulguer ou alors ils sont tenus à une certaine réserve pour ne pas publier certaines informations », a dit Samy Muntu wa Nzambi, directeur provincial de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), au Kasaï Oriental.
Et d’ajouter,
Certains services même, que ce soit étatique, que ce soit certaines entreprises, les services ne sont pas toujours ouverts aux journalistes afin de leur donner l’information dont ils ont besoin. Ça c’est une difficulté, mais aussi le contexte dans lequel nous évoluons aujourd’hui, il n’y a pas des vraies bibliothèques, il n’y a pas des vraies archives, le journaliste a donc difficile à accéder aux sources d’information ». ACP/Kayu