Kinshasa, 11 fév. 2021 (ACP).- Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a promis, jeudi, l’exhumation de la dépouille de feu Joseph Kabasale Kalle Jeef, alias «Grand Kalle», du cimetière de la Gombe pour la Nécropole Entre ceil et terre, dans la commun de Nsele, à l’occasion du 38ème anniversaire de sa disparition, le 11 février 1983.
Le gouverneur Ngobila a fait cette déclaration après le recueillement devant la tombe de l’llustre disparu, où il a déposé une gerbe de fleurs, en présence de sa famille biologique, de la commissaire générale en charge de la Culture, Yvette Tabu et les veuves des artistes-musiciens décédés, du président de l’Union des musiciens du Congo (UMUCO), Verckys Kiamuangana et les membres de l’Association des artistes en danger, au cimetière de la Gombe.
Le gouverneur Ngobila a reconnu les qualités et les mérites de l’illustre disparu qui, selon lui, est une icône de la musique congolaise qui a quitté le monde des humains à fleur d’âge.
Le chef de l’exécutif provincial a rappelé qu’il fut auteur de plusieurs chansons de renommée, à l’instar de «Indépendance Cha Cha» qui lui a valu le titre du «Père de la musique congolaise moderne».
Pour sa part, le président de l’UMUCO, Verckys Kiamuangana, a remercié l’autorité urbaine pour sa marque de générosité et la promptitude avec la quelle il répond, chaque fois, aux problèmes des artistes et des opérateurs culturels, depuis qu’il est à la tête de la ville de Kinshasa, le qualifiant ainsi de «Gouverneur culturel».
Il a annoncé, à cette occasion, qu’un diplôme de mérite lui sera décerné dans les prochains jours en guise d’encouragement, par l’UMUCO.
Né le 16 décembre 1930 à Palabala, près de Matadi, dans la province du Kongo Central, Kabasele Tshamala passe le reste de sa vie à Léopoldville (actuelle ville de Kinshasa), où ses parents se sont installés quelques jours seulement après la naissance du «Petit Joseph». Comme beaucoup d’enfants de son âge, il débute ses études primaires à l’Institut Saint Joseph (Collège Elikya), avant de poursuivre son cursus normal à l’Ecole moyenne Saint Raphaël, dans la commune de Limete.
Comprenant ses talents, alors que lui-même l’ignorait encore, la chorale de son école le récupère.
Pour cause d’écarts de conduite, Kabasele Tshamala et ses quelques amis sont renvoyés de l’école. C’est là qu’il embrasse la vie professionnelle, où il fut utilisé comme sténodactylographe, un métier qu’il a bien appris à l’Ecole moyenne St Raphaël (ECOMORAPH), rappelle-t-on. ACP/Fng/AWA/May
