Kinshasa, 07 juin 2023 (ACP).-L’ancienne bourgmestre des communes de Ngiri-Ngiri et Masina, le pasteur Ernestine Mujinga Matonga, a été inhumée mercredi à la nécropole de la Nsele, dans la commune du même nom à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
Auparavant, un culte funéraire a été célébré en sa mémoire à la cathédrale du centenaire dans la commune de Lingwala.
« il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naitre, et un temps pour mourir, un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté…. », Dans son homélie, s’est appesanti le pasteur du district Lemba/Matete Kondo wa Kondo sur les écritures saintes notamment, dans le livre de l’Ecclésiaste au chapitre 3.
Et de poursuivre « Cela comme pour dire qu’un jour, après être venu au monde, il arrivera à chaque être humain de quitter la vie sur cette terre, une expérience par laquelle la défunte révérende Ernestine Mujinga Matonga couché dans le cercueil, a traversé, tout en nous précédant dans l’au-delà ».
Entre la naissance et la mort, c’est le temps qu’on appelle le temps de vivre marqué par le souffle de vie. Dieu a donné à ses enfants la vie qui vaut la peine d’être bien vécue.
Il a fait savoir à l’assemblée que Jésus a dit dans Jean 10, qu’il est venu pour que ses brebis aient la vie et la vie en abondance. Une vie qui vaut la peine d’être vécue non seulement pour soi-même, mais d’abord pour Dieu, son créateur, et avec lui dans la joie, « en étant présent dans sa présence », car, c’est en ce moment-là qu’on appréhende le pourquoi de sa vie.
Le prédicateur a exhorté le peuple de Dieu à aimer son prochain comme soi-même, conformément aux saintes écritures. Selon lui, il ne faut pas laisser qu’on vous complique la vie entre la naissance et la mort, car la vie elle-même, est une et courte, et le temps passe, paraphrasant Saint Nicolas, avant d’exhorter les enfants de Dieu de racheter le temps, et surtout de prendre soin d’eux-mêmes, tout en se rappelant que Jésus s’est sacrifié pour tout le monde.
Lors de ces obsèques, quelques membres du gouvernement tant national que provincial, des parlementaires ainsi que des personnalités religieuses ont rendu des hommages dignes à l’illustre disparue notamment, la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, la vice-ministre des Transports, Séraphine Kilubu, le ministre provincial de l’Intérieur, Nsakala, le ministre provincial des Finances, la sénatrice Colette Lukamata et le Révérend Bokundoa de l’Eglise du Christ au Congo.
Biographie
Lauréate du prix national de religion 1989 et première femme de la Communauté baptiste du Congo (CBCO) pour avoir fait la théologie et ordonnée comme pasteur, Ernestine Mujinga est née le 28 avril 1958 à Kimamvu, dans le territoire de Feshi, Province de Kwango.
Détentrice d’un diplôme de la faculté de théologie protestante au Congo en 1983, la disparue a été tour à tour enseignante et pasteur respectivement dans des écoles et paroisses de la CBCO à Kinshasa.
En politique, elle a été députée honoraire à l’Assemblée nationale sous le régime 1+4 et membre co-fondateur du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).
Décédé en aout 2022, elle était mariée à Nestor Matonga, elle était mère de six enfants dont deux filles et quatre garçons, un. ACP/
