Kisangani, 06 juillet 2024 (ACP).- Le retard dans l’indemnisation des victimes de la « guerre de six jours » par le Fond de réparation, d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’armée ougandaise (Frivao) a été expliqué, samedi, dans un point de presse à Kisangani (Tshopo, nord-est de la République démocratique du Congo).
« Au niveau de la Rawbank où les victimes touchent leurs indemnisations, on retranchait des frais pour des formalités d’ouverture des comptes. Pour le moment, la divergence est aplanie. On a créé un profil victimes, et elles bénéficient d’une exonération », a déclaré Mme Mimy Mopunga, secrétaire-rapporteur de Frivao.
« Il faut comprendre que la Rawbank n’a que deux agences ici à Kisangani, et avec la clientèle qu’elle a, elle fait son travail. J’ose croire qu’elle va accélérer et nous faire gagner du temps, parce que nous avons encore trois autres provinces dont il faut identifier les victimes, pour passer à l’indemnisation collective en même temps », a-t-elle indiqué.
La situation de retenue des frais et la lourdeur dans le traitement des dossiers des victimes éligibles à l’indemnisation par la Rawbank ont créé une incompréhension entre les victimes et la coordination de Frivao, a expliqué Mme Mopunga.
3.179 victimes éligibles sont concernées par cette indemnisation individuelle mais forfaitaire, d’autant plus que Frivao n’a pas encore terminé l’identification de toutes les victimes des autres provinces concernées par les activités illicites de l’Ouganda. Déjà à Kisangani, les victimes dont les dossiers sont certifiés bénéficient déjà de cette indemnisation amorcée depuis le 10 juin 2024.
« Dans le premier lot, plus de 100 personnes ont déjà touché à leur indemnisation. Au moment où je vous parle, nous traitons les dossiers de 16 autres qui vont être payés au début de la semaine. En dehors de ça, il y a une liste de 250 personnes encore dont les noms sont envoyés à la Rawbank », a-t-elle révélé.
Sur les 14.000 victimes enregistrées dans la base des données, Frivao continue le traitement des dossiers dans l’optique de leur certification avant d’amorcer les indemnisations.
« Il y a 5.127 dossiers non éligibles et 5.328 victimes dont 2.477 sont convoquées pour complément d’information, 2.851 renvoyées pour consultation médicale et 1.114 victimes dont les cas restent à enquêter avant leurs certifications », a renchéri la secrétaire-rapporteur de Frivao.
Elle a, tout de même, dénoncé le comportement de certains mouvements citoyens, de la société civile et des noms victimes qui se versent dans l’intoxication et des appels au soulèvement dans certaines marches et des revendications organisées récemment dans la ville de Kisangani contre Frivao.
Elle les a appelés à surseoir leurs activités, et aux victimes dont les dossiers ont été rejetés elle a demandé de recourir à Frivao pour des solutions durables quant à ce.
ACP/C.L.