Goma, 19 septembre 2024 (ACP).- La consolidation de la paix a été recommandée dans un atelier jeudi à Goma, Est de la République démocratique du Congo, au lancement officiel de la deuxième phase du projet » Mupaka shamba letu » entendez : « la frontière, notre gagne-pain », exécuté également au Rwanda et au Burundi, a appris l’ACP jeudi des organisateurs.
« Je demande de faire tout son possible pour rechercher la paix et ensuite la consolider« , a recommandé le Vice-gouverneur de province, le commissaire divisionnaire, Jean-Romual Ekuka Lipopo.
Et d’ajouter : » comme je l’ai dit, il y a plusieurs voies de recherche de la paix qui sont possibles et recommandées, notamment la voie militaire, la voie diplomatique, maintenant si nous pouvons chercher cette paix par le biais du commerce transfrontalier à travers les petits commerçants qui vont d’une frontière vers l’autre pour vendre leurs produits et vice versa, serait également quelque chose de bon. Cependant, comme ce commerce transfrontalier nous permet de chercher la paix et la consolider, je ne peux que souhaiter longue vie à ce grand projet et promet l’accompagnement du gouvernement provincial pour une bonne exécution de ce projet« , a orienté l’autorité provinciale.
Pour Narcisse Zihindula, chef de projet « Mupaka shamba letu », de l’ONG Alerte International, ce projet consiste à la consolidation la paix à travers le commerce transfrontalier. Il a soutenu que « ce projet exécuté entre les villes congolaises, rwandaises et burundaises puissent au-delà d’être un moyen de renforcer l’économie, d’avoir des revenus pour les ménages permettant aux acteurs dans ce commerce de répondre aux besoins de survie mais également un moyen par lequel nous pouvons renforcer la paix ».
Salon une analyse, « le contexte de la région de Grands Lacs est caractérisé par des conflits politiques mais beaucoup plus qui nous plongent dans une guerre économique. Ainsi, le commerce peut être un moyen par lequel on puisse restaurer la paix et que l’on cherche des mécanismes de maintien de cette paix à travers la cohésion sociale renforcée entre les communautés dans un processus d’intégration régionale, pacifique et sensible aux conflits mais aussi à travers un développement durable ».
La nouveauté dans cette deuxième phase est la consolidation des acquis de la première phase qui a permis le renforcement des capacités des commerçants transfrontaliers. L’introduction de l’approche « business for peace », « transformation de dynamique genre », « l’amélioration des revenus et la capacitation des acteurs dans la promotion de la paix » sont des actions à entreprendre avec comme résultats attendus la cohésion sociale entre communautés et l’intégration régionale ainsi que le développement économique sensible au conflit.
Ont pris part à cet atelier, les commerçants exerçant les activités transfrontalières, les services aux frontières de l’ordre opérationnel, les autorités urbaines et les chefs de quartiers de la ville de Goma.
ACP/C.L.