La préservation de l’art congolais au centre d’une conférence à Kinshasa

Kinshasa, 21 mars 2024 (ACP).- La préservation de l’art congolais a été au centre d’une conférence jeudi, axée sur « Art et société congolaise » à l’Académie des beaux-arts, dans la commune de Gombe (nord de la ville de Kinshasa) en République démocratique du Congo.

« Notre échange s’est basé autour de faire aimer l’art congolais à travers le monde, mais aussi à l’intérieur du Congo. J’ai parlé naturellement de la possibilité qu’il y ait des spécimens des collectionneurs, parce que si nous ne le faisons pas, nous ne prenons pas de bonnes habitudes, toutes nos œuvres seront à l’étranger et nous aurons le même problème que celui que  nous avons eu par rapport à l’art ancien », a déclaré Patrick Tankama, critique d’art

Pour le directeur général de l’Académie des beaux-arts (ABA), Henry Kalama Akulez, cette activité était d’une grande importance afin de connaître la raison d’être même de l’art à côté de sa réalisation. « La question essentielle de cette rencontre était pourquoi l’art? Pas seulement le comment de l’art, comment faire de l’art », a-t-il dit.

Il a précisé que le choix porté sur Patrick Tankama se justifie par son côté prolifique dans ce domaine avec sa nouvelle revue de critique d’art des artistes congolais qui vient de paraitre, intitulée « Lobi » (Demain).

À travers cet atelier, ce critique d’art a présenté son travail produit sur la relation établie entre un artiste, son environnement et ses œuvres, dont l’histoire de la RDC racontée par les différentes réalisations de l’époque coloniale. Il a décrit dans ses recherches l’attachement du public congolais à l’artisanat et à l’art populaire puisqu’il s’y identifie alors l’art demeure encore élitiste puisque le colon l’a voulu ainsi.

A cet effet, il a invité les jeunes artistes  à élargir leur connaissance pour mieux connaître et expliquer l’art. « J’ai insisté sur le fait qu’il faudrait lire pour apprendre parce que nous n’avons pas forcément toutes les réalités. J’ai insisté sur le rôle de l’éducation puisqu’on ne peut pas devenir un bon critique d’art, un bon sociologue d’art, si on n’a pas une bonne instruction. La bonne instruction, il faudrait s’intéresser à la culture, c’est-à-dire la lecture, le voyage pour parfaire sa formation », a-t-il conclu

La sociologie de l’art est cette branche dans la sociologie qui étudie les rapports, notamment entre l’artiste et l’écosystème artistique mais également entre le public et l’art. Elle comprend tout ce qui tourne autour de l’économie de la culture et l’art comme expression sociale.

Patrick Tankama est un littéraire et critique d’art congolais vivant en Afrique du Sud et qui mène aussi des recherches sur les arts congolais ainsi que son histoire. Actuellement, il s’est lancé dans la production d’une revue de critique d’art. ACP/ C.L

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