Les tracasseries policières dénoncées par les conducteurs de taxis-motos à Kinshasa

Kinshasa, 06 juillet 2023 (ACP).- Les tracasseries policières contre les motocyclistes œuvrant dans les secteurs du transport en commun à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), ont été dénoncées, jeudi, par plusieurs conducteurs de ce moyen de locomotion interrogés par l’ACP.

« Nous sommes en ordre de paiement avec tous les documents que les autorités de la ville nous exigent. Mais les tracasseries policières contre nous ne s’arrêtent pas. Nous demandons aux dirigeants qui nous font payer les documents de l’Etat, de nous aider à mettre fin à ces tracasseries policières dont nous sommes victimes quotidiennement sur les différentes artères de la capitale », a plaidé Isaac Ono, un des motards exploitant la ligne Barumbu-Gare centrale.

A un autre de poursuivre: « Avant on nous avait demandé d’acheter les plaques d’immatriculation pour les motos. On s’est exécuté. Il s’en est suivi les autorisations de transport, il y a aussi la fiche d’enregistrement qu’on a exigé. Nous avons respecté tout ça. Mais nous ne travaillons pas calmement. On continue d’être victimes des tracasseries policières. A quoi servent alors tous ces documents?  Pourquoi l’Etat ne met pas fin à cette situation ?».

Même son de cloche pour André Tshebwe qui a d’éploré le fait que la possession de tous les documents exigés ne suffit pas pour les  laisser transporter tranquillement les passagers sur la voie publique. « Quand il n’y avait pas exigence des documents et plaques d’immatriculation pour faire le transport, on travaillait sans être inquiété sur la route. Mais lorsque les autorités nous ont exigés des documents, les tracasseries ont vu le jour ».

« Comment peut-on mettre mal à l’aise les motocyclistes qui payent le droit de parking tous les jours? L’Etat ne peut pas trouver une solution à notre problème ? Nous sommes contribuables au même titre que tous les autres congolais. D’ailleurs on nous a demandé de payer aussi la vignette. Tout cela n’est pas suffisant pour nous laisser circuler calmement sur la chaussée ? », a-t-il renchéri.

Selon les mêmes personnes abordées par l’ACP, faire le taxi moto à Kinshasa est devenu un casse tête. Les motocyclistes sont parfois brutalisés par des gens présentés comme agents engagés par les autorités municipales.

« Ceux qui transportent la population sur la moto ne sont pas des criminels, ni des voleurs. Ce sont des paisibles citoyens qui se débrouillent pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ce qui étonne dans ces tracasseries, c’est le fait que même si vous brandissez les documents pour démontrer que vous en règle avec l’Etat, les policiers trouvent toujours des prétextes pour nous faire payer des amendes », a ajouté un autre motocycliste, Joël Nzinga.

A l’en croire, Il y a des motocyclistes qui ne sont pas autorisés de transporter les passagers d’une commune à une autre. C’est le cas dans l’ancien de la  Tshangu, où il s’est souvenu, fait interpeller à plusieurs reprises.

« Les conducteurs des motos venus d’autres coins de la ville sont souvent brutalisés sans raison valable », a-t-il affirmé.

La moto fait partie des moyens de transport les plus utilisés par la population de Kinshasa.  Ce moyen de locomotion est aussi la cause de plusieurs accidents souvent attribués aux  motocyclistes.

Leur nombre de plus en croissant dans la capitale a poussé l’autorité urbaine à réglementer le secteur, en exigeant aux utilisateurs de se mettre en ordre avec les plaques d’immatriculation, le numéro d’identification ainsi que le port obligatoire du casque. ACP/ODM

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