Kolwezi, 14 septembre 2023 (ACP).- Sept cent soixante-neuf (769) enfants, dont deux cent nonante-deux (292) filles et quatre cent septante-six (476) garçons, ont été identifiés grâce aux outils du Système de Suivi et de Remédiation du Travail des Enfants (SSRTE) sur les sites miniers artisanaux de Kapata-Kamilombe, UCK Drain et Tshala, à Kolwezi dans la province du Lualaba.
Ces chiffres ont été donnés mercredi à Kampi ya Boma de Kolwezi, au cours d’un atelier de présentation des résultats des activités pilotes d’identification et d’enregistrement des enfants par le Bureau International du Travail à travers son projet Combattre le Travail des Enfants dans la Chaine d’approvisionnement du Cobalt (COTECCO), mis en œuvre dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga.
De 769 enfants enregistrés, 580 enfants, dont 264 filles et 316 garçons sont validés dans le SSRTE grâce aux données et empreintes digitales des enfants identifiés ; tandis que 189 enfants, dont 36 filles et 153 garçons ne sont pas encore validés à cause des facteurs exogènes tels que la méfiance des adultes sur les 3sites miniers artisanaux.
Le site minier artisanal avec un chiffre élevé est Kapata-Kamilombe, avec un total de 320 enfants identifiés dont 158 filles et 162 garçons. Il est suivi de Tshala qui a 262 enfants dont 103 filles et 159 garçons. Le dernier site artisanal est celui de UCK Drain qui compte 187 enfants dont 31 filles et 156 garçons.
L’expert en travail des enfants au projet COTECCO qui a présenté ces résultats, Polycarpe Kumasamba a relevé que l’âge des enfants identifiés sur les trois sites pilotes du SSRTE à Kolwezi, varie entre 5 et 17 ans. «Le SSRTE contribue à la lutte contre le travail des enfants par le fait qu’il offre les outils de normalisation, notamment les références pour identification avec géolocalisation des enfants, pour alimenter la base de données et pour résoudre le problème des statistiques des enfants travaillant dans les mines », a-t-il épinglé. Les solutions qui seront données vont de la scolarisation des enfants à la formation des jeunes aux métiers, a renchéri l’expert en travail des enfants.
Les acteurs de la société civile, les représentants des services publics, les membres des communautés impactés par les mines, les structures et organisations engagés dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines ont unanimement salué le SSRTE en le qualifiant d’outil innovant qui assainit les chaines d’approvisionnement. ACP/C.L