Kindu, 18 août 2024 (ACP)-Quelques défis à relever pour la maximisation des recettes à la Direction Générale des Recettes du Maniema (DGRMA), ont été au centre d’une conférence débat Kindu, province du Maniema, (centre-est de la République démocratique du Congo), a appris l’ACP dimanche lors de ladite conférence.
entre la crème intellectuelle de tenue dimanche à la faculté de l’économie de l’Université de Kindu.
« Dans la thématique de notre recherche, nous voudrons analyser le système de perception des taxes face à la maximisation des recettes au sein de la DGRMA, quelque part nous avons plusieurs évidences non seulement bloquent le bon fonctionnement mais aussi qui sont liées à l’organisation administrative ne favorisant pas la maximisation des recettes au sein de cette régie financière provinciale, notamment, le manque d’autonomie administrative et financière, la politisation de l’administration, le recrutement, l’engagement des agents et cadres par des hommes politiques ainsi la promotion du personnel ne répondant pas aux normes », a expliqué le Chef des Travaux et Doctorant John Kabuluta Kwalimba, enseignant à la faculté des Sciences économiques de cette al mater.
Parmi ces défis, a-t-il poursuivi, il y a également, le manque d’informatisation, de numérisation ainsi que de digitalisation du système de perception qui favorise le coulage des recettes.
« Nous avons constaté que la DGRMA est encore dans le système de perception manuelle alors qu’elle est une régie financière provinciale comme la DGRK à Kinshasa et DRTP dans la Tshopo où le système de perception est déjà informatisé, numérisé et digitalisé et il y a également des hommes politiques à savoir des autorités politico-administratives, des élus provinciaux qui considèrent cette institution financière comme leur affaire privée au lieu que les recettes soient recouvrées par la structure au compte du trésor public malheureusement à un moment, il y a des ordres donnés par des autorités provinciales et des députés provinciaux aux agents et cadres affectés au sein de cette institution financière de leur transférer ces recettes issues de la province et c’est ce qui provoque le coulage des recettes », a-t-il ajouté.
A cette occasion, il a proposé un modèle de gestion basé sur le leadership de qualité et de la bonne gouvernance qui est un principe économique à mettre en place pour la maximisation des recettes à cette institution financière et une fois les autorités provinciales et celles qui sont nommées à la tête de cette régie arrivent à en ce principe économique, ces recettes seront maximisées telle que se fait dans d’autres provinces du pays.
« Vous allez voir que la courbe de tendance des recettes est toujours à la baisse parce qu’il n’y a pas un leadership de qualité qu’on a mis à la tête de la DGRMA », a-t-il relevé.
C’est dans ce contexte qu’il a invité les nouvelles autorités de cette institution financière, nommées par le nouveau gouverneur Moise Musa Kabwankubi de ne pas se comporter comme les autres directeurs qui se sont succédés, de fournir les efforts afin que la DGRMA puisse quitter cette politisation qu’il a emprisonné depuis plusieurs décennies. ACP/C.L.