Mbuji-Mayi, 13 avril 2024 (ACP).- L’absence de partenariat entre les exploitants artisanaux et les sociétés minières a été décrié à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental dans le centre de la République démocratique du Congo, a appris samedi l’ACP au cours d’un entretien.
« Il y a un manque de partenariat entre les exploitants artisanaux et les sociétés minières installées dans la zone », a déclaré Me Placide Mukendi, expert dans le secteur de l‘exploitation artisanale du diamant au Kasaï Oriental.
Et d’ajouter : « Nous avons formulé une recommandation en ce sens que les sociétés minières soient sensibilisées à approcher les coopératives minières, afin qu’il ait ce partenariat qui va satisfaire les uns et les autres ».
Me Mukendi, qui a fait la restitution de l’atelier de dissémination du rapport Initiative pour la transformation dans les industries extractives en RDC (ITIE-RDC), a indiqué « Si les exploitants artisanaux sont orientés dans un circuit officiel de partenariat avec les sociétés minières, ils n’auront plus intérêt à entrer clandestinement dans les concessions privées, et conséquences des conséquences, il y aura mort d’hommes. C’est pourquoi nous avons reformulé cette recommandation ».
Il a, par ailleurs, émis le vœu de voir les recettes générées par les ressources naturelles, profiter au peuple, surtout la population qui vit aux alentours des lieux d’exploitations, à travers notamment la construction de certaines œuvres sociales.
« Nous voyons la plupart des mines, en ce qui concerne la RDC, qui sont situées en provinces. Quand nous approchons ces zones, nous trouvons que les mines sont entourées des populations qui sont dans une misère indescriptible, nous avons formulé que l’autorité compétente fasse à ce qu’il y ait équilibre d’avantage, que les populations bénéficient aussi des projets qui sont implantés dans leurs milieux, en ce moment, ça sécuriserait non seulement les concessionnaires, mais aussi les populations », a-t-il souligné.
Le Kasaï Oriental compte deux grandes sociétés diamantifères, la Minière de Bakwanga (MIBA) et la Société Anhui-Congo d’investissement minier (SACIM), dont les polygones privés sont souvent envahis par des exploitants artisanaux à la recherche du bien-être, qui subissent des atrocités de la part des éléments de la garde minière, a-t-on indiqué. ACP/KKP