Uvira, 14 mars 2024 (ACP).- Les petites commerçantes transfrontalières entre la République démocratique du Congo et le Burundi traversent une situation désastreuse depuis l’inondation du hangar dans lequel elles étalaient leurs marchandises, suite à la montée des eaux du marrée Nyangara.
«La plateforme Vijana amani Mpakani (VAM), des jeunes entrepreneurs et commerçants transfrontaliers d’Uvira au Sud-Kivu, est préoccupée du niveau d’accroissement de la vulnérabilité des femmes petites commerçantes transfrontalières de la filière des produits maraîchers vis-à-vis de la situation désastreuse qu’elles traversent depuis l’avancée des eaux au niveau de la frontière de Kavimvira et l’inondation du hangar que la plateforme VAM avait construite en leur faveur dans le cadre du Projet Mpaka shamba letu de l’organisation Alert international via la Solidarité des femmes de Fizi pour le bien-être familial (SOFIBEF)», a rapporté jeudi à l’ACP, Moïse Mussa Useni, modérateur de la plateforme VAM.
Il a ajouté que ces femmes sont obligées chaque jour de se mouiller dans les eaux usées à la cherche des marchandises.
«Ça fait honte aux yeux de voir nos mamans se dépouiller les habits pour traverser la frontière, malgré cette difficulté, elles sont encore soumises aux différentes tracasseries pour l’obtention du visa d’entrée et de sortie à la frontière Congolo-Burundaise», a-t-il fait savoir, avant de faire remarquer que ces femmes à majorité, ont leurs époux désœuvrés et certaines d’entre elles sont veuves ayant un capital ne dépassant pas 20USD ou 50000FC et méritent un traitement particulier pour les secourir.
Au nom de cette plateforme, il a appelé le gouvernement congolais et ses partenaires, d’intervenir rapidement, car, d’après lui, la situation inhumaine que traverse la population d’Uvira en général et particulièrement cette catégorie des femmes, est très dangereuse qu’on ne peut pas penser. ACP/C.L.