Beni, 17 juillet 2022 (ACP).- La Coordination des toutes les Associations des conducteurs des motos taxis regroupés dans une plate-forme dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu, ont, au cours d’une assemblée extraordinaire tenue samedi dans ville de Butembo, décidé des suspendre pendant deux jours le transport et la circulation des motos taxis, du lundi 18 au mardi 19 juillet 2022, sur toute l’étendue du grand Nord, c’est à dire en territoires de Lubéro et Beni ainsi que dans les villes de Beni et Butembo.
Selon Jerome Malule, président de l’Association des Taxis moto en ville de Butembo et communicateur de cette coordination, toutes les associations des conducteurs des taxis moto de Lubéro, Butembo, Beni ville et Territoire se sont réunis pour évaluer la situation sécuritaire dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu en général et celle de la région de Beni et Ituri en particulier.
Au cours de ces assises, il a été constaté que les motos taxis ainsi que leurs chauffeurs sont les premières victimes ciblées par les terroristes Adf/MTM ainsi que plusieurs autres groupes armés qui pullulent dans la région avec la statistique moyenne mensuel des plus ou moins vingt-cinq motos calcinées aux côtés des vingt-cinq chauffeurs tués sans compter le nombre de leurs passagers sur différents axes routiers Beni-Kasindi, Beni-Comanda,Mangina -Biakato,Butembo-Karuruma et Butembo-Kanyabayonga, a rapporté à la presse M. Jerome Malule.
Il a précisé que cette mesure de grève sèche est une façon pour eux non seulement d’organiser un deuil pour leurs collègues qui ont déjà péris dans ces massacres dans l’exercice de leur travail mais aussi une façon pour eux de revendiquer du gouvernement la paix et la sécurité à l’Est du pays.
Ils ont lancé l’appel à tous les conducteurs des motos taxis de garder leurs engins à la maison et d’observer strictement ces deux jours de grève, tout en mettant en garde tout récalcitrant fraudeur qui se fera attraper par leur brigades déployé à cet effet sur terrain pour la surveillance.
Notons que, depuis le lundi 11 juillet dernier la région de Beni et Butembo fait face à une autre grève sèche des opérateurs économiques qui ont déjà bloqué toutes les importations et exportations à partir de la douane de Kasindi, une situation qui n’a que plongé la population de Beni et Butembo dans des conséquences supplémentaires graves sur le plan économiques en plus des massacres, a décrié Me Pépin Kavotha, président de la société civile urbaine qui a demandé aux autorités de Kinshasa de trouver des solutions aux revendications de la Fec en sécurisant la zone en proie aux tueries.
ACP/C.L/Awa