Goma, 17 juin 2022 (ACP).- Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a, au cours d’un café de presse animé jeudi au Centre de presse de l’UNPC/Nord-Kivu présenté quelques actions réalisées en 2021 sur les violences sexuelles dans cette province.
Les animateurs de cette activité, MM. Is sac Sadiki et Olivier Kima, respectivement agent au département violences sexuelles et chef de département santé mentale au sein de CICR, ont indiqué que la violence sexuelle est considérée comme l’une des violations des droits de l’homme, souvent en période de conflit armés.
Pour les survivants ou survivantes de violences sexuelles, le CICR utilise une approche intégrée qui consiste notamment en une prise en charge médicale à travers les structures de santé, la prise en charge psychosociale, l’aménagement des locaux ou des infrastructures d’accueil, l’appui aux besoins socio-économiques et enfin la prévention ou la protection.
Selon eux, le CICR a, dans le cadre de la réponse santé primaire et santé mentale aux communautés affectées par les conflits, offert, pendant la même période (2021), à 709 survivants une réponse médicale et 1.522 survivants ont eu accès à une réponse psychosociale.
A cela, ont-ils indiqué, s’ajoute 12 maisons d’écoute pour lesquelles le CICR accorde un soutien confidentiel aux survivantes de violence sexuelle en termes de projet multidisciplinaire dans le deux Kivu.
Parlant du soutien socio-économique visant la réintégration sociale des victimes vulnérabilisées par les conflits, ils ont fait mention de 454 victimes de violences sexuelles bénéficiaires du soutien de la mise en place des activités génératrices de revenus, après avoir reçu des soins de santé et suivi différentes formations dans le cadre du soutien de leur réinsertion sociale et économique.
Notons que 528 victimes ont eu une assistance leur permettant de résoudre leurs besoins immédiats.
Dans le cadre de ses activités de prévention, le CICR s’est investi dans la formation des porteurs d’armes sur le droit international humanitaire (DIH), tout en insistant systématiquement sur la gravité de crimes tels que le viol.
S’agissant de ses activités de communication, le CICR ajoute régulièrement des messages clés sur les violences sexuelles à destination des communautés affectées, tout en rappelant aussi la gravité du crime autant que la nécessité d’avoir accès à des soins d’urgence, ont indiqué les agents animateurs du café de presse.
Pour sa part, le chargé de communication publique de cette organisation à Goma, Boyongo Kaya, a révélé aux chevaliers de la plume qu’au cours de l’année 2021 la plupart des employés du CICR ont bénéficié d’une formation sur la thématique « violences sexuelles et stratégies s’appuyant sur l’approche centrée sur les survivants sur terrain en fonction des zones concentrée, du type de violences sexuelles et des communautés visées ».
ACP/ODM/RNL/Fmb/TKM/SGB/CDN/MOP