Goma 08 août 2024(ACP).- Plus de 10% de femmes déplacés et adolescentes des tranches d’âge données, ont déclaré avoir été violées dans les sites des déplacés à l’ouest de Goma, (Est de la République démocratique du Congo), a-t-on appris d’un communiqué de Médecin Sans Frontières (MSF).
«Cette enquête menée en collaboration avec les autorités sanitaires locales auprès des ménages vivant dans quatre sites abritant 200.000 personnes déplacées doit être un cri d’alarme pour le monde ce jour», a-t-on lu dans le rapport de l’enquête menée par l’épicentre satellite de MSF parvenu jeudi à l’ACP, dédié à l’épidémiologie et la recherche médicale auprès des personnes déplacées de quatre sites.
Selon ce document signé par Mme Erica Simons, Épidémiologiste cheffe Épicentre, les tranches d’âge des victimes varient de 20 à 40 ans pour les femmes déplacés et de 13 à 19 ans pour les adolescentes.
« Ces chiffres alarmants sont un signe de la condition déplorable de la femme dans les sites, qui, dans cette situation précaire, en fuyant, a perdu tous ses moyens de substance habituelle. Elle n’a plus accès aux champs qu’elle cultivait et est à ce jour dépendante d’une aide alimentaire irrégulière et insuffisante alors qu’elle doit encore subir des violences quotidiennes », a-t-elle fait observer.
Le document rappelle que « MSF réitère encore sa demande aux autorités de garantir la sécurité des sites des déplacés afin de protéger en particulier les femmes et enfants et aux acteurs humanitaires de l’aide en vue de renforcer l’assistance alimentaire, l’accès à des activités génératrices des revenus mais surtout l’accès à des abris sécurisés ».
Active dans plusieurs sites des déplacés autour de Goma à travers entre autres son offre de santé primaire, la promotion de santé, MSF est chaque jour témoin de la vulnérabilité aiguë des milliers des femmes et des adolescentes. ACP/ C.L.