Nord-Kivu : un contentieux locatif oppose Taimos Karinga à la MONUSCO à Goma. 

Goma, 06 novembre 2020 (ACP).-  M. Taimos Karinga, ancien travailleur à la MONUSCO, employé comme expatrié, présentement évoluant dans une autre ONG humanitaire, a dit être en contentieux locatif l’opposant à la MONUSCO au Nord-Kivu. C’était au cours d’une interview accordée ce vendredi à l’ACP en sit-in devant la base administrative de la mission onusienne.

A l’en croire, il avait été sollicité par le responsable de la MONUSCO à Butembo, pour l’occupation à titre locatif de sa parcelle de deux hectares, pour l’installation de la base de cette mission dans la ville de Butembo. Après échanges, a-t-il indiqué, un contrat écrit a été signé entre les deux parties qui a permis à ce que la MONUSCO puisse y installer ses bureaux moyennant 1000$ par mois pour lesquels, elle lui avait remis 12000 $ pour la garantie d’une année d’occupation pour la parcelle qui était vide.

Ce contrat de bail, a-t-il poursuivi, date de 2000, alors que lui, son contrat de travail avait été résilié à la MONUSCO en 2016, quand il ira continuer son travail d’humanitaire dans d’autres organisations internationales. Pour Taimos Karinga, la MONUSCO, lui doit à l’heure actuelle, 151 mois impayés, qui selon les simples calculs font 12 ans passés dans sa concession sans verser la moindre somme conformément au contrat de bail.

Comme tout agent humanitaire, a-t-il expliqué, il voyage beaucoup, car régulièrement en dehors de Goma pour au moins six mois afin de répondre aux obligations liées à son travail. Cette situation a donné l’opportunité aux responsables de la mission onusienne de le malmener en lui faisant des promesses irréalisables, du genre « nous dépendons de Béni, attends que Béni nous réponde ; Béni a envoyé le dossier à Goma, pendant que le Chef est en congé, patiente un peu qu’il retourne au boulot ».

Taimos Karinga dit avoir contacté, sans suite, toutes les autorités de Goma à Kinshasa par des personnes se présentant comme conseillers juridiques dont il garde des enregistrements sonores des conversations téléphoniques.

A la question de savoir quelle démarche il a entreprise, Taimos dit avoir engagé un cabinet d’avocats afin d’être remis dans ses droits. Il sollicite pour ce faire, l’aide des autorités de la place qui, selon lui, sont censées de matérialiser la politique de l’Etat de droits tant prônée par le Chef de l’État pour recouvrer ce qui lui revient de plein droit sans trop de peines. En cas de force majeure, Taimos compte également, saisir les cours et tribunaux pour clôturer, une fois pour toutes, cette affaire qui ne fait que nuire à ses intérêts privés, et ainsi lui permettre de vaquer librement à ses occupations afin de subvenir aux besoins de sa famille.

M.Taimos Karinga, qu’accompagne une dizaine de ses frères, totalise déjà 5 jours de sit-in devant la base onusienne où ensemble ils tentent par cette action, d’interpeller la conscience de responsables de la mission onusienne pour revenir au bon sens en régularisant sa situation. ACP/Kayu/ODM/Nig

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