Goma, 01 novembre 2024 (ACP).– Les cadres de base, dans un entretien vendredi avec l’ACP, ont plaidé pour le renforcement des mesures sécuritaires à travers les différents quartiers, réagissant au meurtre, dans la nuit du jeudi à vendredi, au quartier Mugunga dans la ville de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Nous avons encore perdu deux de nos administrés. C’est un couple dont un père et une mère de famille qui ont été visités par des bandits en mains armées qui ont tiré sur eux avant de prendre fuite. C’est pourquoi nous plaidons auprès des autorités pour le renforcement des mesures sécuritaires dans tous les quartiers de la ville de Goma », a plaidé Safari Mbalibukira, chef de quartier Mugunga.
Ce cadre de base a expliqué qu’après leur forfait aux environs de 00 heure, les malfrats ont tiré aussi plusieurs coups de balles en l’air pour se frayer le chemin. Ils ont également blessé l’un des enfants du couple infortuné, qui a été conduit la même nuit à l’hôpital pour des soins.
Face à ce énième cas de meurtre en ville de Goma, la société civile hausse le ton et dénonce l’insécurité devenue récurrente malgré les mesures prises.
« Nous alertons les autorités sur l’insécurité qui sévit dans notre commune, précisément au quartier Mugunga. Des mesures sécuritaires urgentes doivent être mises en place pour sauver les vies humaines, sinon c’est très grave lorsqu’une famille peut être tuée comme ça. À Mugunga, il y a une forte présence des militaires, des policiers, des Wazalendos(Volontaires pour la défense de la patrie) mais l’insécurité est loin de dire son dernier mot, c’est inacceptable », a déploré M. Christian Kalamo, président de la société civile en commune de Karisimbi. Cet animateur des forces vives a demandé aussi au Gouverneur militaire de s’impliquer personnellement dans la situation sécuritaire dans les quartiers à Goma.
La ville de Goma, encerclée par la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda à travers la coalition M23-AFC, demeure victime des cas d’insécurité caractérisés par des assassinats, meurtres et incursions nocturnes. Des mesures sécuritaires ont déjà été mises sur pied par l’autorité urbaine. Parmi ces mesures figure l’interdiction de la circulation des motos taxis au-delà de 18 heures, cette mesure en vigueur depuis bientôt 1 an, reste d’application. Le maire policier en collaboration avec les services de sécurité ne cesse de présenter tous les week-ends des présumés bandits arrêtés par-ci et par-là à travers la ville de Goma. ACP/JF