Sud-Kivu : les allégations de la sorcellerie au centre de sensibilisation des leaders d’Uvira

Uvira, 5 décembre 2024 (ACP)- Les allégations et accusations de la sorcellerie envers les enfants, filles et femmes, ont été au centre d’échanges de la campagne d’activisme des violences faites à la femme dans la ville d’Uvira dans l’Est de la République démocratique du Congo, a constaté l’ACP.

« La sorcellerie dans le code pénal congolais n’existe pas, c’est pourquoi nous avons voulu sensibiliser ces couches de la population conviées à cette deuxième journée de formation organisée par le service du Genre, famille et enfants dans le cadre de la campagne de seize jours d’activisme », a déclaré M. Thimotée Yenga psychologue à la Clinique de consultance et assistance psychologique (CCAP)

« Dans la pratique nous savons que la sorcellerie existe, mais la façon dont les  enfants, fille et femmes sont traités,  cela a des répercussions sur la santé mentale de ces victimes. Dans notre contrée, il y a tendance de soupçonner, d’indexer les gens qui peuvent conduire au suicide de la personne », a-t-il ajouté.

L’objectif pour nous était d’amener la communauté représentée par ces couches invitées à cesser ces pratiques car on a vu que parfois les gens sont doigtés à cause d’un  conflit non réglé  dans la communauté.

La prolifération des enfants de la rue est tributaire aussi de cette indexation, raison pour laquelle nous avons interpellé les services de l’ordre dont la police et l’armée de veiller et de protéger tout le monde.

La représentante de la GIZ a demandé aux participants et toutes les parties prenantes dans cette formation, de conjuguer ensemble les efforts pour bien évoluer. Ce qui a amené à Mme Marie Mitila Ponga, cheffe du service de genre, famille et enfants de remercier les participants et son partenaire,  la GIZ de son accompagnement pour l’organisation de cette activité.

Il a en été de même pour les chefs de quartiers qui se sont engagés d’aller sensibiliser leurs bases respectives pour que les actes de justice populaire ne se commettent plus dans leurs entités une fois qu’une personne est indexée pour cause de sorcellerie.

Notons que cette activité a été financée par la GIZ-Qualipro au soutien du service du genre, famille et enfant dans le cadre de  la campagne de 16 jours d’activisme. ACP/C.L.

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