Uvira, 11 juin 2025 (ACP).– Les obstacles empêchant la promotion de la femme à la prise des décisions et pistes de solutions ont été discutés, mercredi à Uvira, au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, au cours d’un atelier en faveur des leaders religieux et communautaires, a appris l’ACP des organisateurs.
« Cet atelier qui va durer deux jours a pour objectif principal de favoriser un dialogue entre acteurs religieux, communautaires, associatifs et institutionnels pour identifier les freins socioculturels, religieux, structurels et individuels à la promotion des femmes, mais aussi construire des pistes d’actions/solutions concrètes pour favoriser l’inclusion des femmes dans les processus décisionnels », s’est confié Emmanuel Bugoma Musafiri, Chef de programme au sein de la Commission diocésaine justice et paix (CDJP/Uvira).
Il a ajouté que cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du programme Mwanamke, Amani na Usalama (traduction Kiswahili pour dire les femmes, la paix et la sécurité) implémentée en consortium entre Mensen met een Missie (MM) (lead), CARE Nederlands et SPR (Synergie des femmes pour la paix et la réconciliation des peuples des Grands lacs). Ce programme travaille à promouvoir l’application effective de la Résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies et des plans d’actions nationaux de mise en œuvre de la R1325 (PAN 1325) de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi.
« Le consortium se concentrera sur la création des conditions qui permettent aux femmes et aux filles de défendre leurs intérêts et de revendiquer leurs droits, en particulier leur droit de participer aux processus et aux espaces décisionnels et de contribuer à une société pacifique et sûre » a-t-il fait savoir
A l’en croire, malgré les avancées en matière de droits des femmes, leur représentation dans les instances décisionnelles politico-administratives, religieuses et communautaires reste limitée en RDC en général, et en particulier dans le territoire et ville d’Uvira. « Les leaders religieux et communautaires jouent un rôle crucial dans la construction des normes sociales. Leur engagement dans la promotion des femmes à des postes de décision est donc essentiel pour un changement durable de la société », a-t-il souligné.
Bugoma Musafiri a signalé que ces assises qui réunissent les leaders religieux et communautaires, les femmes leaders communautaires, les représentants (es) d’organisations féministes et de droits de l’homme, le service Genre, famille et enfant, etc., visent également à identifier les obstacles à cette promotion, à échanger des expériences, et à proposer des solutions concrètes pour renforcer l’engagement des leaders en faveur de l’égalité de genre.
ACP/UKB